12 Jan Revue Sciences et Actions Sociales, Appel thématique n°19
Dossier thématique coordonné par Eric Marlière et Jean-Sébastien Alix.
Travail Social et quartiers populaires : entre tensions et colères
Précarité généralisée, colère partagée : quel espace d’échange entre travailleurs sociaux et jeunes des quartiers prioritaires ?
Si les travaux qui traitent des rapports conflictuels entre les jeunes des quartiers prioritaires des politiques de la ville et la police sont nombreux (Jobard, 2003 ; Mohammed et Mucchielli, 2007 ; Mohammed, 2011 ; Jobard et Lévy, 2008 ; Fassin, 2011 ; Boucher et al., 2013 ; Boukir, 2019), les analyses abordant les relations entre ces mêmes jeunes et les professionnels du travail social sont nettement plus clairsemées (Marlière, 2008 ; Boucher, 2008 ; Sauvadet, 2023). En effet, les relations entre certains jeunes des cités et les forces de l’ordre sont plus spectaculaires avec parfois les drames que nous connaissons comme l’a montré la mort de Nahel survenue le 27 juin dernier (Marlière, 2023b) ou la course-poursuite entre policiers et jeunes ayant abouti à l’électrocution de Zyed et Bouna et déclenché les « émeutes de novembre 2005 ».
La présence des travailleurs sociaux dans les quartiers populaires urbains est pourtant loin d’être négligeable notamment si l’on considère l’accompagnement familial des assistantes sociales, la présence éducative des éducateurs de rue, dits éducateurs en prévention spécialisée (Le Goaziou, 2022), les actions menées par les centres communaux d’action sociale ou les centres sociaux qui proposent de nombreuses initiatives des animateurs socioculturels pour sortir les jeunes de l’ennui. Les travailleurs sociaux ont donc une présence indéniable et visible ; pourtant, paradoxalement, les travaux de recherches sur le lien complexe entre jeunes et travailleurs sociaux semblent constituer un angle mort. Il s’agit donc dans ce numéro de décliner à un niveau microsocial et local les rapports multiples et parfois complexes entre jeunes évoluant dans les quartiers prioritaires des politiques de la ville, quels que soient les trajectoires (délinquance, galère, études, etc.) et les professionnels du travail social fragilisés par les réformes des politiques publiques depuis plus de vingt ans. Espace d’échange noueux où le lien à l’autre oscille entre relation de confiance et relation de défiance, mais dans lequel la relation de proximité occupe une place primordiale.
Aussi, penser le rapport entre jeunes et professionnels du social impose de penser la multiplicité des métiers évoluant au sein du travail social, de l’éducation spécialisée à celui de l’animation socioculturelle en passant par celui du service social (Autès, 1999 ; Alix, 2023) sans oublier la présence des nouvelles professions encore moins qualifiées (Chopart, 2000) ou qui ne demandent parfois même aucune formation comme celui de médiateur de rue (Fontaine et Marlière, 2011). Les travailleurs sociaux ne représentent pas un groupe professionnel homogène. Ils ne partagent pas les mêmes conceptions du travail socio-éducatif, ne portent pas les mêmes « idéaux » concernant les politiques d’assistance, et ont un rapport très différencié aux politiques de rationalisation et aux modes de gestion des établissements et associations (Alix, 2023 ; Alix et al., 2018a). De plus, les logiques sécuritaires ont également imprégné progressivement le travail des éducateurs de prévention et/ou de rue (Puaud, 2018 ; Gaïa, 2017), et le traitement du phénomène lié à la radicalisation qualifiée d’islamique a sans aucun doute aggravé les conditions de travail des éducateurs de terrain obligés, dans les contrats locaux de sécurité, de lever la confidentialité de jeunes suivis en libre adhésion (Puaud, 2018; Boucher, 2020 ; Marlière, 2021).
Cet appel à contributions souhaite mettre en lumière les enjeux multiples qui lient, mais opposent aussi, jeunes des milieux populaires et travailleurs sociaux. Il est question d’étudier la manière dont les jeunes évoluant dans les quartiers populaires urbains et les travailleurs sociaux opérant dans ces territoires appréhendent, interagissent et négocient leur relation commune. Ces relations sont-elles aussi conflictuelles en comparaison avec celles qui caractérisent les rapports jeunes/police ? Ou bien, au contraire, les rapports sociaux sont-ils plus pacifiés et négociés ?
De plus, si l’image médiatique du jeune de cité violent et sauvageon n’est pas représentative de la majorité des jeunes habitant une cité HLM (Kokoreff, 2003 ; Marlière, 2005 ; Santelli, 2007), nous avons également observé des tensions entre des jeunes des quartiers étudiants et des éducateurs spécialisés sur la manière dont ces derniers procèdent sur le territoire vécu des premiers. En effet, la question des jeunes des quartiers populaires constitue un objet difficile à appréhender, car plus commenté médiatiquement qu’analysé (Sedel, 2009 ; Berthaux, 2013) et plus parlé par les « élites » que parlant (Bourdieu, 1977). Pour autant, les enquêtes sociologiques ont montré, malgré la diversité des trajectoires des jeunes rencontrés, un groupe social en tension avec les institutions en raison des questions relatives à la marginalisation sociale, les discriminations, les questions postcoloniales, l’histoire sociale conflictuelle avec les institutions, etc. (Lagrée et Lew Fai, 1984 ; Dubet, 1987 ; Sauvadet, 2005 ; Mauger, 2006 ; Mohammed, 20011; Tafferant, 2007 ; Zegnani, 2013 ; Marlière, 2014). Sur nos terrains, nous avons constaté l’existence d’un fort sentiment d’injustice, quels que soient les parcours observés (Marlière, 2008 ; Boucher, 2010 ; Kokoreff, 2021 ; Marlière, 2023). Comment ces perceptions juvéniles plutôt négatives à l’égard des institutions se matérialisent-elles face aux travailleurs sociaux ?
En parallèle, du côté des travailleurs sociaux, comment interroger ces multiples tensions pour des professionnels censés venir en aide et confrontés à la fois à une rationalisation des politiques publiques (Chauvière, 2007) pour réparer ou pallier les injustices au sens large, mais aussi à une colère de plus en plus prononcée des personnes en difficultés ayant recours aux professionnels du social ? Le manque de reconnaissance des professionnels du social et le sentiment de perte de sens dans leur pratique a donné lieu le 5 décembre 2023 à la remise du Livre blanc du travail social par Mathieu Klein à la ministre en charge des Solidarités et des familles, Aurore Bergé (HCTS, 2023). Nous pouvons certes entendre un état d’épuisement des travailleurs sociaux, mais également une colère sous-jacente qui se manifeste par de nombreuses grèves et manifestations pour avoir les moyens de travailler auprès des publics (Alix et al., 2018b). Nous souhaitons montrer que loin d’être dans un espace conflictuel figé (entre professionnels et publics, entre professionnels et hiérarchies), nous nous situons dans des espaces mouvants, aux limites floues bien que la situation apparaisse de plus en plus conflictuelle sur le terrain.
Autrement dit, pour comprendre les enjeux complexes rencontrés sur le terrain, nous sollicitons des enquêtes empiriques susceptibles d’éclairer les relations de citoyens en colère versus travailleurs sociaux en difficulté. Nous avons donc questionné la place du champ de l’intervention dans un contexte sociopolitique délicat, car en rupture avec certaines institutions, mais aussi questionné la perception des jeunes du quartier avec des agents sociaux qui représentent la main gauche de l’État. Observons-nous des tensions le plus souvent contradictoires des conflits entre certains membres des classes populaires en voie de marginalisation définitive et des travailleurs sociaux confrontés à des politiques publiques incitatives (Boucher, 2022 empreintes d’un néo-management qui affaiblissent les méthodes spécifiques des travailleurs sociaux ? Ainsi, les tensions se manifestent entre plusieurs logiques – des jeunes des classes populaires en grandes difficultés affectées par les mutations du capitalisme, des décideurs ayant intégré les valeurs du néo-libéralisme et donc de la compétition (Dardot et Laval, 2010 ; Alix, 2023) en exhortant des professionnels du champ du travail social à accepter ces nouveaux dogmes qui paraissent antinomiques avec leurs propres valeurs (Chauvière, 2007).
En d’autres termes, pour résumer la commande : comment travailler avec des jeunes des « quartiers dont on parle » (collectif, 2003) en rupture et confrontation avec les institutions ? De quelle façon les travailleurs sociaux peuvent accompagner des usagers excédés alors qu’ils sont tiraillés par des logiques libérales et sécuritaires ? L’analyse des rapports sociaux qui confronte les citoyens désabusés aux travailleurs dans les quartiers populaires urbains constitue un angle d’approche intéressant tant il est révélateur des contradictions qui crispent notre société que nous allons qualifier à défaut d’autre chose de post-industriel. Par exemple, l’éducateur spécialisé de prévention se retrouve à la fois en conflit avec des classes populaires qui développent des attitudes de défiance et de résistance à son égard et à l’encontre des institutions, mais ce dernier est en situation de désaveu devant des managers qui orientent et fixent des principes gestionnaires imposant une nouvelle nomenclature évaluative le plus souvent déshumanisante et loin des préoccupations des citoyens en colère. De même, certains jeunes des cités en conflit permanent avec les institutions ont recouru, malgré la méfiance envers les agents des structures d’encadrement (Mauger, 2001), aux compétences des professionnels du champ de l’intervention, car confrontés de manière intense à la précarité et à la marginalisation. Mettre la focale analytique sur ce type de relation – loin d’être systématiquement asymétrique en fonction des contextes et des enjeux – consiste à lancer un regard sur certains enjeux déterminants pour comprendre les tensions, les conflits ou les luttes qui caractérisent notre société en voie de fragmentation.
Cet appel à candidatures souhaite privilégier trois axes principaux :
1/ Sentiments d’injustice, résistances et conflits avec des travailleurs sociaux eux-mêmes en tension
Il s’agit tout d’abord de revenir sur les manières dont ces deux groupes se côtoient au quotidien dans un contexte de difficultés et de tensions.
Il est aussi question ici de regrouper des articles qui traitent de la précarité généralisée des jeunes, mais aussi des travailleurs sociaux qui voient leur condition de travail se dégrader.
2/ Conjurer les précarités multiples malgré les difficultés matérielles et les supports d’appréciation parfois dysfonctionnels des enjeux sociaux sur le terrain
Nous souhaitons regrouper dans ce second axe des articles qui traitent de la précarité généralisée des jeunes, mais aussi des travailleurs sociaux qui voient leur condition de travail se dégrader. Je pensais des jeunes précaires avec des travailleurs sociaux précaires. Plus la fragilisation professionnelle des éducateurs spécialisés de prévention et autre…
3/ Après la prison ou les émeutes… ou encore des événements dramatiques violents multiples (titre provisoire)
Il serait intéressant de récolter quelques articles sur la manière dont les travailleurs sociaux travaillent avec des jeunes qui sortent de prison ou dans un contexte post-émeute.
Procédure d’évaluation des propositions de contributions :
En lien avec la ligne éditoriale de la revue, les textes proposés doivent être originaux et ne pas avoir au préalable, fait l’objet d’une publication dans des revues. Néanmoins, sous condition qu’il demande l’accord préalable à la revue Sciences & Actions Sociales, l’auteur d’un article dans la revue Sciences et Actions Sociales peut publier son article dans un ouvrage ou des actes de colloque, en citant la source de première publication, c’est-à-dire la revue Sciences & Actions Sociales.
Les propositions d’articles doivent être envoyées par courrier électronique au format .doc ou .rtf à l’adresse suivante : redaction@sas-revue.org au plus tard le 31 mai 2024. Un accusé de réception est alors adressé en retour. Les textes font l’objet d’une évaluation anonyme par trois lecteurs désignés au sein des comités de rédaction et scientifique de la revue. Sur la base de leurs évaluations, après une discussion de l’article au sein du comité de rédaction, une décision collective est prise : accepté en l’état, accepté avec modifications mineures, accepté sous réserve de modifications majeures, refusé. Les retours aux auteurs sont prévus à la date du 30 juin 2024, pour une publication dans le numéro d’octobre 2024.
Biographie des auteurs :
Eric Marlière est maître de conférences HDR à l’université de Lille et chercheur au CeRIES – Centre de Recherche « Individu, Epreuves, Société » – LR 3587 a effectué de nombreuses recherches sur les quartiers populaires, la sociohistoire de la classe ouvrière et la construction des identités des jeunes en zone urbaine. Il est notamment l’auteur de Jeunes en cité. Diversité des trajectoires ou destin commun ? publié aux éditions L’Harmattan en 2005.
Jean-Sébastien Alix est docteur en sociologie (EHESS) et directeur des études à l’IUT de Lille-CeRIES. Ses travaux portent sur les transformations des politiques sociales et leurs conséquences sur les publics et les pratiques des travailleurs sociaux. Il a notamment codirigé (avec Autès M. et Marlière É.), Le travail social en quête de légitimité (EHESP, 2020).
Bibliographie
Les utilisateurs des institutions qui sont abonnées à un des programmes freemium d’OpenEdition peuvent télécharger les références bibliographiques pour lequelles Bilbo a trouvé un DOI.
Alix Jean-Sébastien, 2023, Les travailleurs sociaux face au néo-libéralisme. Entre assentiment et résistance, Paris, L’Harmattan.
Alix Jean-Sébastien, Autès Michel, Coutinet Nathalie et Garrigue Gabrielle, 2018a, « Les contrats à impact social : une menace pour la solidarité ? », La vie des idées, 16 janvier.
Alix Jean-Sébastien, Bertrand Didier, Brun Jean-Marc, Chauvière Michel et Garrigue Gabrielle, 2018b, Debout pour nos métiers du travail social, Toulouse, éd. Érès.
Autès Michel, 1999, Les paradoxes du travail social, Paris, éd. Dunod.
Berthaux Jérôme, 2013, La banlieue du « 20 heures ». Ethnographie de la production d’un lieu commun journalistique, Marseille, éd. Agone.
Boucher Manuel, 2003, Turbulences, contrôle et régulation sociale, Les logiques des acteurs sociaux dans les quartiers populaires, Paris, éd. L’Harmattan.
Boucher Manuel (dir.), 2008, Le travail social face aux discriminations. Intervention sociale, ethnicité et lutte contre le racisme en Europe, Montreuil, éd. Aux lieux d’être.
Boucher Manuel, 2022, Où va le travail social ?Contrôle, activation et émancipation, Nîmes, éd. Champ social.
Boucher Manuel (avec Mohamed Belqasmi et Éric Marlière), 2013, Casquettes contre képis. Police de rue et usage de la force dans les quartiers populaires, Paris, éd. L’Harmattan.
Boukir Kamel, 2019, « Le politique au bout de la matraque. Fuir la police, obéir, résister : entre déviance et citoyenneté », Politix, vol. 32, n° 125, p. 135-159.
Bourdieu Pierre, 1977, Une classe objet, Actes de la recherche en sciences sociales, n°s 17-18, p. 2-5
Chauvière Michel, 2007, Trop de gestion tue le social. Essai sur une discrète chalandisation, Paris, éd. La Découverte.
DOI : 10.3917/dec.chauv.2010.01
Chopart Jean-Noël, 2000, Les mutations du travail social, Paris, éd. Dunod.
Dardot Pierre et Laval Christian, 2010, La nouvelle raison du monde. Essai sur la société néolibérale, Paris, éd. La Découverte.
DOI : 10.3917/dec.dardo.2010.01
Dubet François, 19987, La galère. Jeunes en survie, Paris, éd. Fayard.
Fassin Didier, 2011, La force de l’ordre. Une anthropologie de la police des quartiers, Paris, éd. du Seuil.
Fontaine Séverine et Marlière Éric, 2011, « La médiation de rue comme régulation des désordres urbains », Pensée Plurielle, vol. 1, n° 26, p. 13-23.
Gaïa Alice, 2017, « Expériences socio-judiciaires et sorties de délinquance. Trajectoires de mineur·e·s pris·e·s en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse », Agora Débats/jeunesses, vol. 3, n° 77, p. 121-133.
Jobard Fabien, 2003, Bavures policières ? La force publique et ses usages, Paris, éd. La Découverte.
DOI : 10.3917/dec.jobar.2002.01
Jobard Fabien et Lévy René, 2008, Police et les minorités visibles : les contrôles d’identité à Paris, New York, Open society justice initiative.
Kokoreff Michel, 2003, La force des quartiers : de la délinquance à l’engagement politique, Paris, éd. Payot.
Kokoreff Michel, 2021, La diagonale de la rage. Une histoire de la contestation sociale en France des années 1970 à nos jours, Paris, éd. Divergences.
Lagrée Jean-Charles et Lew Fai Paula, 1984, La galère. Marginalisations juvéniles et collectivités locales, Paris, éditions du CNRS.
DOI : 10.3917/cnrs.lagre.1985.01
Le Goaziou Véronique, 2022, Démunis. Les travailleurs sociaux et la grande précarité, Paris, Les presses de Sciences Po.
Marlière Éric, 2005, Jeunes en cité. Diversité des trajectoires ou destin commun ?, Paris, éd. L’Harmattan.
DOI : 10.3406/debaj.2005.1165
Marlière Éric, 2008, La France nous a lâchés ! Le sentiment d’injustice chez les jeunes de cité, Paris, éd. Fayard.
Marlière Éric, 2014, « Socio-histoire de la délinquance juvénile d’un ancien quartier ouvrier de « banlieue rouge » en mutation : de l’entre-deux-guerres aux années 2000 », L’Homme et la société, vol. 1, n° 191, p. 71-94.
Marlière Éric, 2021, La fabrique sociale de la radicalisation. Une contre-enquête sociologique, Paris, éd. Berger-Levrault.
Marlière Éric, 2023a, Les quartiers (im)populaires ne sont pas des déserts politiques. Incivilités ou politisation par le bas ?, Lormont, éd. Le bord de l’eau.
Marlière Éric, 2023b, « Quarante ans de révoltes urbaines », Esprit, vol. 503, n° 11, p. 10-13.
DOI : 10.3917/espri.2311.0010
Mauger Gérard, 2001, « Précarisation et nouvelles formes d’encadrement des classes populaires », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 1-2, n°s 136-137, p. 3-4.
DOI : 10.3917/arss.136.0003
Mauger Gérard, 2006, Les bandes, le milieu et la bohème populaire. Étude de sociologie de la déviance des jeunes des classes populaires (1975-2005), Paris, éd. Belin.
Mohammed Marwan, 2011, La formation des bandes. Entre la famille, l’école et la rue, Paris, éd. PUF.
DOI : 10.3917/puf.moham.2011.01
Mohammed Marwan et Mucchielli Laurent, 2007, « La police dans les “uartiers sensiblesˮ : un profond malaise », in Laurent Mucchielli et Véronique Le Goaziou (dir.), Quand les banlieues brûlent…. Retour sur les émeutes de novembre 2005 (édition revue et augmentée), Paris, éd. La Découverte, p. 104-125.
Puaud David, 2018, Jeunes en voie de radicalisation – Mythes, réalités et travail éducatif, Paris, éd. Fabert.
Santelli Emmanuelle, 2007, Grandir en banlieue. Parcours et devenir de jeunes Français d’origine maghrébine, Paris, éd. CIEMI/L’Harmattan.
Sauvadet Thomas, 2005, Le capital guerrier. Concurrences et solidarité entre jeunes de cité, Paris, éd. Armand Colin.
Sauvadet Thomas, 2023, Voyoucratie et travail social. Enquêtes dans les quartiers de la politique de la ville, Vullaines-sur-Seine, éd. du Croquant. Sedel Julie, 2009, Les médias et la banlieue, Lormont, éd. Le bord de l’eau.
Tafferant Nasser, 2007, Le bizness : une économie souterraine, Paris, éd. PUF.
Zegnani Sami, 2013, Dans le monde des cités. De la galère à la mosquée, Rennes, Presses Universitaires de Rennes.