JE du REDESP : Mesure, démesure, des mesures

JE du REDESP : Mesure, démesure, des mesures

Appel à communication : Mesure, démesure, des mesures

La mesure est considérée « comme un acte de production de connaissance » (Dagiral, Jouzel,
Mias et Peerbaye). Ainsi, quelle que soit la discipline, on mesure. On mesure en sociologie, on
mesure autrement en histoire, encore différemment en psychologie, en ethnographie, en droit,
en sciences de gestion, en anthropologie, etc. Les chercheurs utilisent des méthodes
quantitatives, qualitatives, certains privilégient les méthodes mixtes. Et les outils sont
nombreux : archives, bases de données, entretiens, observations participantes, non
participantes, flottantes, questionnaires. On compare, on fait varier les échelles d’observation
que celles-ci aillent du micro-social (l’espace privé, domestique) au macro-social (les
régularités, la longue durée, les représentations sociales, etc.) en passant par l’échelle mésosociale
(les stratégies entre acteurs, les organisations, les groupes) et micro-individuelle (le
sujet, l’individu, le comportement, les motivations, etc.) (Desjeux, 2004, 2006).

Plusieurs questions se posent :
• Que mesure-t-on en sciences humaines et sociales ?
Il s’agit d’évoquer ce qui est effectivement mesuré. Le temps, le lien social, l’influence d’un
contexte, les comportements, les cultures, les modes de vie, l’humain, la régulation des
conduites, le fonctionnement des organisations, les influences du passé, les conduites motrices,
les pénétrations différenciées d’APS etc. Peut-on tout mesurer ? Doit-on tout mesurer ?
Pourquoi mesurer ?
• Comment mesure-t-on en sciences humaines et sociales ?
Il est question d’examiner des techniques, des méthodes et des outils permettant la mesure ou
les mesures. Quelle(s) mesure(s) pour quel(s) objet(s) de recherche ? Quel(s) outil(s) de mesure
et dans quelle(s) circonstance(s) ? Et comment s’y prend le chercheur ? Si « tout » est planifié, la
mesure demande parfois des adaptations : comment repérer et déjouer les aléas du terrain ?
Nous pensons par exemple aux obstacles pouvant se dresser devant le ou la jeune chercheur·se
et engendrer un rapport de domination de l’enquêté·e sur l’enquêteur·rice (Chamborderon,
Pavis, Surdez, Willemez, 1994) ; aux asymétries sociales qui peuvent bloquer le ou la
chercheur·se dans ses investigations ou au contraire l’aider (Pinson et Sala Pala, 2007) ; ou
encore, la difficulté pour recueillir des données quand l’objet de recherche est dérangeant,
sensible, quand il faut mesurer ce dont on ne parle pas (Du Parquet et Petit, 2011), ce que l’on
ne voit pas. Comment tâtonner et tester dans ces conditions ? Peut-on se perdre dans la ou les
mesure(s) ?
• Quel(s) résultat(s) pour quelle(s) mesure(s) ?
Il s’agit enfin de revenir sur les résultats des mesures. Quelle place occupe la fiabilité des
résultats dans nos disciplines? Qu’est-ce qu’un résultat par rapport à tel ou tel outil de mesure?
Sait-on  » si ce que l’on mesure est [finalement] ce qu’on prétend étudier  » (Volken, 2007) ?
Ce colloque est aussi ouvert aux jeunes chercheurs·ses qui n’ont peut-être pas encore testé la
mesure, pas déterminé leur protocole de recherche mais qui pour autant, ont/auront quelque
chose à mesurer, un outil de mesure à construire.

 

Propositions de communications orales :
Le jour de la manifestation, vous disposerez de 20 minutes pour présenter votre
communication, puis d’un temps d’échanges.

 

Les propositions de communication (3 000 signes, espaces compris) doivent être déposées sur
le site https://redesp2023.sciencesconf.org avant le 15 mars 2023.

 

Calendrier
15 mars 2023 : Date limite de réception des propositions de communication
7 avril 2023 : Réponse définitive du Comité scientifique
2 mai 2023 : Date limite d’envoi de la version définitive des communications
9 et 10 mai 2023 : Déroulement des JE du REDESP













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