RT15

Congrès de Toulouse 2025. AAC du RT15 (sociologie de la jeunesse), session 4 Naturalisations de la jeunesse

AAC du RT15, sociologie de la jeunesse. Session 4 : Naturalisations de la jeunesse. Cette session propose d’interroger les processus de naturalisation dont la jeunesse fait l’objet. Cette notion est ici entendue dans une acception large : elle recouvre tous les processus consistant à assigner des propriétés spécifiques à la jeunesse et à les présenter comme légitimes en dissimulant leur caractère construit. La naturalisation est ici pensée non comme une fin, mais comme un moyen : elle peut faire l’objet d’une instrumentalisation dans différents espaces, par divers acteurs qui y ont un intérêt, y compris dans le groupe d'âge lui-même.  Ce processus peut être interrogé à plusieurs niveaux : D’abord, et pour mieux saisir les liens entre environnements et inégalités, on pourra s’interroger sur la naturalisation des (dis-)positions de certaines fractions minoritaires de la jeunesse, et du rôle que cette dernière joue dans leur altérisation (on peut ici penser aux jeunesses migrantes et aux jeunesses urbaines populaires, par exemple). Sur quelles asymétries sociales ces discours s’appuient-ils ? Quelles asymétries produisent-ils ? Par ailleurs, les processus de naturalisation peuvent être interrogés à travers les catégorisations savantes dont la jeunesse fait l’objet (à l’instar des travaux sur les productions de la biologie, de la psychologie et des neurosciences à propos de l’adolescence et de ses pratiques numériques, par exemple). Dans quelles conditions ces catégories sont-elles produites ? Comment contribuent-elles à façonner les expériences des jeunes ? Une autre manière d’explorer la naturalisation des dispositions est celle des mouvements sociaux, la jeunesse ayant historiquement été associée à un âge d’incertitude et d’apesanteur, favorisant les dispositions à la radicalité et la révolte, comme l’ont montré plusieurs travaux réalisés dans l’après-68. Quelle est la part de réalité ? Quelles objections ? S’il s’agit d’un stigmate, est-il endossé ou, au contraire, rejeté, selon les groupes ? Il est enfin possible d’interroger plus directement la naturalisation de certains rapports sociaux d’âge ou de génération pouvant être renforcés par exemple dans des organisations professionnelles par des rapports de statut. Quelles sont les formes d’adhésion, de négociation ou de résistance vis-à-vis de ces rapports de pouvoir ? Comment les processus de naturalisation alimentent-ils des formes de distinction entre groupes d’âge et à l'intérieur d’un même groupe d’âge ?  
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