Session croisée RT48 et RT33 : Organisations, partages et négociations au sein des familles autour de l'écologie
Session croisée : RT33 Sociologie de la famille et de la vie privée et RT48 Articulation des temps sociaux
Éviter de prendre la voiture ou l’avion, réduire (ou arrêter) la consommation de viande ou favoriser le bio, éviter de jeter des produits en favorisant leurs alternatives « lavables » ou « réutilisables »... Adopter des pratiques « écologiques », au sens de plus soucieuses de l’environnement, moins énergivores, moins nocives ou moins polluantes, est devenue une injonction de plus en plus forte dans la sphère domestique, qui touche aussi les normes de bonnes parentalités. Certaines de ces pratiques socialement valorisées peuvent cependant être particulièrement coûteuses temporellement et financièrement, quand d’autres sont adoptées par contrainte, pour des raisons économiques.
Dans tous les cas, adopter des pratiques écologiques ou « alternatives » agit sur le quotidien des familles. La réduction des déchets, par exemple, peut nécessiter une réorganisation des habitudes de consommation : tri sélectif, achats en vrac, compostage entre autres. La gestion du temps joue un rôle important dans l’adoption de ces pratiques au sein des foyers, révélant ainsi les contraintes et les inégalités sociales et de genre. Ces pratiques demandent une implication collective, pouvant générer des tensions dans les relations familiales et conjugales, notamment si tous les membres de l’entourage ne partagent pas les mêmes perspectives sur ces questions. Elles peuvent alors susciter des négociations, non seulement entre conjoints, mais aussi entre générations (enfants, parents, grands-parents, ou cercle familial plus large).
Comment les considérations écologiques imprègnent-elles les organisations familiales actuelles, et quel est le temps nécessaire à leur mise en place ? Qui les porte au sein des foyers, et pour quelles raisons ? Comment sont-elles motivées et négociées entre les différents membres de la famille, et comment ces pratiques évoluent-elles et se transforment-elles en conséquence ? Comment s'inscrivent-elles dans une logique de transmission, de reproduction ou d'opposition aux « traditions familiales » ? Finalement, peut-on parler de « charge mentale écologique », et comment se répartit-elle au sein des familles ? Sont également bienvenues les communications examinant comment les caractéristiques socio-économiques, les contextes géographiques et les politiques locales affectent l'adoption des pratiques écologiques au sein des familles.
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