RT50

Appel à communications Congrès 2025 - RT50

Le Réseau Thématique 50 « Socialisations » a été créé au congrès de 2015. Il regroupe des sociologues travaillant sur différentes thématiques (éducation, sport, santé, sexualité, culture, médias, travail, espace, etc.) qui ont en commun de s’intéresser aux processus d’incorporation de dispositions, que ceux-ci concernent l’enfance (socialisation primaire) ou les autres âges de la vie (socialisation secondaire). En 2025, le RT50 « Socialisations » saisit le thème du congrès « Environnement(s) et inégalités » pour proposer trois axes de travail. Il rejoint également les RT4 (Sociologie de l’éducation et de la formation) et RT43 (Sociologie et religion) pour une session croisée.    Axe 1 - Cause écologique, rapport à la nature et processus de socialisation Le premier axe propose d'interroger les processus de socialisation par et à la nature, l’environnement et l’écologie. Qu’est-ce que le changement climatique et la crise écologique font aux processus de socialisation ? Dans quels cadres sociaux et comment les individus incorporent-ils des manières de faire et de penser liées au changement climatique ? Par quels mécanismes acquiert-on - et n’acquiert-on pas - des dispositions à “écologiser” ses pratiques, en particulier de consommation (alimentaires, vestimentaires, énergétiques, etc.) ? Une attention pourra être portée aux processus de transformation des dispositions antérieures, sous l'action d'instances socialisatrices diverses (famille, pairs, entreprises, institutions publiques, associations, etc.), dans un sens plus “écologique”.  Cet axe invite également à interroger l'incorporation de façons d'agir vis-à-vis de la nature, végétale ou animale. De quelles manières les enfants apprennent-ils à entrer en relation avec la nature et à caractériser même ce qui relève ou non de “la nature”, de façon différenciée selon leur position de classe, de genre, de race ou encore leur lieu d'habitation ? Comment se modifient au fil du temps les pratiques relatives aux milieux naturels et aux mondes animaux, qu'elles soient domestiques, ludiques ou professionnelles ? Par exemple, par quels processus les individus sont-ils socialisés à un rapport contemplatif ou au contraire utilitaire à la nature ? Quels sont les ressorts des dynamiques de “retour à la nature” qui peuvent être observés chez une partie des populations urbaines ?    La visibilité médiatique et politique croissante de la cause écologique interroge enfin la place de celle-ci dans les processus de socialisation politique. Dans la socialisation aux objets spécialisés du champ politique (partis, idéologiques, élections), comment la cause écologique entre-t-elle en considération ? Quels sont les ressorts de la politisation écologiste, tant à la fois en termes de dispositions préalables qu’en termes d’effets socialisateurs ? Comment cette politisation s'inscrit-elle dans les clivages politiques droite-gauche ? Dans quelle mesure l'attention à cette cause produit-elle des dispositions contestataires, l'intériorisation de visions dépolitisées, ou dans quelle mesure entre-t-elle en affinité avec des positions conservatrices ? Quels processus de socialisation peut-on identifier au sein des différentes mobilisations environnementales ?     Axe 2 - L’environnement spatial et la socialisation   Dans une acception plus large, l’environnement désigne le milieu spatial dans lequel évoluent les individus et les groupes sociaux : nous attendons, en ce sens, des propositions spécifiquement dédiées au rôle que joue la dimension spatiale dans l’intériorisation de dispositions (des socialisations par l’espace), ou s’intéressant à la construction de dispositions qui impliquent l’usage de cette dimension (des socialisations à l’espace). La proximité spatiale (à un groupe social, à un lieu où s’inscrit de manière privilégiée une institution sociale particulière, etc.) peut avoir des effets socialisateurs, quelles qu’en soient les modalités (notamment par diffusion et imprégnation, par familiarisation, par publicisation et légitimation, ou par différenciation). La distance spatiale peut également avoir des effets socialisateurs, ne serait-ce qu’en rapprochant ou en éloignant de certaines instances socialisatrices. Les propositions pourront interroger les canaux de la socialisation par l’espace : dans quelle mesure peuvent-ils être d’ordre physique, à travers la simple mise en présence d’objets, le cadre matériel des déplacements, les séparations spatialement objectivées (toilettes genrées, espaces VIP…), ou incarnés, à travers les interactions sociales probables en un lieu donné, ou encore territorialisés, à travers l’inscription spatiale d’institutions sociales déterminées ? Les questions classiques qui traversent l’étude de l’espace gagneront également à être posées ici, comme celle de la distance à laquelle peut s'opérer un mode de socialisation donné, ou celle des échelles spatiales d’action d’une instance socialisatrice donnée. Toute proposition sur l’action socialisatrice du territoire, de l’architecture ou de l’espace est ainsi bienvenue. Du côté de la socialisation à l’espace, les communications pourront porter sur les socialisations à l’usage de l’espace dans différents contextes plus ou moins réglementés, aux déplacements et installations dans des espaces domestiques (comme le logement et son extérieur immédiat), institutionnels (ludothèques, salles d’attente, etc.), commerciaux ou encore publics. En particulier, l’acquisition d’une aisance avec des objets représentant ou organisant l’espace (cartes, système de transport, signalisation, etc.) mérite d’être étudiée. S’inscrivent également dans cet axe les recherches sur la construction du champ des (im)possibles en matière de choix résidentiels et professionnels, de lieu d’études, d’ancrage local, de circulation à large échelle et plus généralement d’appropriation de l’espace local, national et international. Il s’agira en somme de questionner la manière dont la socialisation façonne le rapport à l’espace.   Axe 3 : En quoi l’« environnement » participe-t-il aux processus de socialisation ? Ce troisième axe de travail est plus théorique : il interroge la définition, le rôle et les effets de l’environnement sur l’acquisition de façons d’être, de penser et de faire tout au long de la vie des individus. Loin d’être absente de la sociologie de la socialisation, la question de la place de l’environnement a pu être abordée à travers, entre autres, l’idée de socialisation par osmose, c’est-à-dire par frottement ou imprégnation. Le rôle socialisateur de l’environnement peut toutefois être envisagé d’autres façons. Cet axe invite ainsi à « mettre au travail » le concept d’environnement, de façon à réinterroger ce qui agit et ce qui est produit exactement à travers ces « manières douces » de socialiser. Premièrement, l’axe invite à s’interroger sur ce que désigne réellement le terme d’environnement, lorsqu’il est envisagé dans l’analyse des processus de socialisation. Existe-t-il une différence entre environnement socialisateur et contexte socialisateur ? À quelle échelle envisage-t-on l’environnement (contexte historique, géographique, politique ou sphère familiale, amicale, professionnelle…) ? L’environnement désigne-t-il un espace, un lieu, une situation générale, des configurations spécifiques (composition et articulation des agents de socialisation) ou encore un “milieu” social ? La façon dont ces environnements s’imbriquent, se superposent ou s’opposent les uns par rapport aux autres pourra être interrogée, de même que leurs évolutions dans le temps. Dans un second temps, l’axe propose de questionner la force socialisatrice (potentielle) de l’environnement. Autrement dit, est-ce l’environnement qui socialise ou rend-il seulement possible le déploiement de processus assurant la transmission de normes, pratiques et dispositions ? Quels seraient les mécanismes concrets par lesquels l’environnement agit sur la formation et la transformation des individus ? Le rôle de l’environnement dans la mise en veille ou l’activation des dispositions pourra être interrogé, notamment concernant les modalités du transfert de dispositions d’un environnement à l’autre. Enfin, la question du rôle de l’environnement dans les processus de socialisation pose celle des produits différenciés de ces processus. Différents environnements produisent-ils forcément différents effets de socialisation ? Ce dernier point sera l’occasion de se demander ce qu’apporte l’analyse de l’environnement dans les processus de socialisation à la compréhension des mécanismes de (re)production ou de réduction des inégalités.    Propositions de communications attendues par le RT50 Les communications attendues devront s’inscrire dans (au moins) l’un des axes mentionnés ci-dessus. Tous les domaines d’études seront les bienvenus. Les communications devront s’appuyer sur un matériau empirique original dont elles présenteront les modalités de production et d’analyse. Pour les sessions (dont les thématiques découleront des propositions retenues), le RT50 entend privilégier les communications longues (25 minutes) afin de laisser le temps de la présentation et de la discussion. Il procédera donc à une sélection fondée sur les critères énoncés ci-dessous :
  • Pertinence de la proposition par rapport à la thématique du RT50 et à l’appel
  • Qualité et rigueur de la présentation des matériaux
  • Originalité et intérêt scientifique de la proposition
Envoi des propositions de communication Les propositions de communication, d’une taille maximale de 2 500 signes (espaces compris), devront mentionner les informations suivantes :
  • Nom et prénom de la/des auteur·es
  • Adresse(s) électronique(s)
  • Fonction(s)
  • Discipline(s)
  • Institution(s) de rattachement
  • Le cas échéant, session croisée dans laquelle s’inscrit la proposition
Les propositions de communication sont à déposer avant la mi-janvier 2025 sur la plateforme ouverte sur le site de l’Association française de sociologie.  Elles sont ensuite évaluées en double aveugle par le bureau du RT50 “Socialisations”. À titre indicatif, au précédent congrès, parmi les 62 propositions reçues, 20 propositions avaient été retenues et réparties en 5 sessions (hors session croisée).  La décision du RT sera communiquée aux auteur·es mi-mars.   Participation au Congrès : conditions et aménagements La participation au congrès de l’AFS est soumise à l’adhésion à l’association et l'acquittement de droits d’inscription au congrès. Lors du précédent Congrès de 2023, l’adhésion s’élevait à 41€ pour les non-titulaires et 103€ pour les titulaires ; l’inscription au Congrès à 61€ pour les non-titulaires et 152€ pour les titulaires. Les tarifs pour le Congrès de Toulouse seront légèrement plus élevés (en raison de l’inflation). Ces frais peuvent être pris en charge par les laboratoires. Les collègues non-titulaires qui ne peuvent être financé·es par leur laboratoire pourront, sur présentation de dossier, être exonéré·es des droits d’inscription et bénéficier d’une aide pour le transport et le logement. La procédure pour la demande d’exonération des droits d’inscription sera précisée plus tard. L’accès au Congrès se veut le plus inclusif possible :
  • Des dispositifs de lutte contre les violences sexistes et sexuelles seront mis en place.
  • Si vous avez besoin de services d’accompagnement en raison d’une situation de handicap, vous pourrez le signaler dans le cas où votre communication est retenue. Le comité d’organisation mettra tout en œuvre pour essayer de répondre à vos demandes.
  • Si vous avez besoin de services de crèche pendant le Congrès vous pourrez le signaler au moment de l’inscription. Le comité local essayera de proposer un mode de garde.  
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