En s'appuyant sur une enquête ethnographique menée depuis 2019, cette communication examine les mobilisations locales contre le mégaprojet du train Maya à San Cristóbal de las Casas (Chiapas) au Mexique, lieu clé pour les luttes sociales et autochtones, notamment depuis le soulèvement zapatiste de 1994. L’étude se concentre sur des événements comme la rencontre internationale « El Sur Resiste » au CIDECI en 2021, et des actions de sensibilisation organisées dans des espaces culturels locaux. Cette communication sera l'occasion d'analyser comment la résistance s'articule autour de revendications environnementales, autochtones et anticapitalistes dans des réseaux de solidarité internationaux, en même temps que les tensions auxquels ces derniers sont confrontés au niveau local. Certains groupes d'acteurs locaux pro-train, autochtones ou non, dénoncent une déconnexion de ces militants internationaux quant aux enjeux et défis de leur réalité quotidienne car ils voient dans l'arrivée du train de potentielles débouchées économiques et la promesse d'un avenir moins précaire. Ainsi, les tensions entre l’échelle locale et globale sont un élément central de la réflexion, notamment en ce qui concerne les difficultés d’harmonisation des pratiques militantes et des priorités politiques.