Axe 6 : Vers un management écologique (session croisée avec le RT16 « sociologie clinique»).
En réponse à l’appel général du congrès, cette session croisée entre le RT30 Sociologie de la gestion et le RT16 Sociologie clinique articulera autour deux questions principales : comment le management (au sens large) envisage-t-il la crise environnementale et la transition écologique ; quels liens peut-on faire avec les transformations du vécu au travail des différents acteurs et actrices au sein des organisations ?
Les communications attendues chercheront à aborder ces questions et les multiples déclinaisons à travers différentes approches et/ou au sein d'une pluralité de champs professionnels.
La maison brûle encore, mais regarde-t-on toujours ailleurs, du côté des entreprises productives ? Comment la prise en compte des enjeux écologiques transforme-t-elle les doctrines, les pratiques et les dispositifs managériaux ? Comment peut-on qualifier, parmi ceux qui les conçoivent, les diffusent, et les pratiquent, le positionnement de celles et ceux qui s’engagent dans une volonté de verdir leurs activités (greenwashing, RSE ou démarche réellement écologique) ?
Comment les décideurs justifient-ils leurs pratiques en la matière qui peuvent donner lieu à des écarts entre les intentions, les discours et la réalité du terrain, la mise en œuvre effective des politiques ?
Comment se font les arbitrages entre intérêts (économiques / financiers, écologiques, sociopolitique…) pas nécessairement convergents ? Peut-on d’ailleurs parler du management en général ou identifie-t-on différentes catégories de stratégies managériales, pour engager leur organisation dans une économie plus « éco-responsable » ? Par exemple, distingue-t-on des approches :
- centrées sur une simple adaptation, marginale, des processus productifs, toutes choses égales par ailleurs, laissant inchangées leurs empreintes environnementales ;
- visant à engager une mutation plus radicale, comprenant une réflexion interne sur les finalités de leur activité, en repensant les systèmes gestionnaires, le rôle du management, voire un meilleur partage de la valeur ajoutée ;
- ou procédant, par incrémentations, par expérimentations tâtonnantes, à des changements progressifs, dans les modes de gestion.
Quelle place laissent-ils aux travailleurs et/ou leurs représentants dans les politiques mises en place ? Quelles que soient les options choisies par les gestionnaires, comment les salariés concernés par la mise en œuvre des « dispositifs de la transition écologique » vivent-ils ces évolutions ? En agissant sur/au nom de l'environnement, ces outils, ces dispositifs (technologiques ou de gestion), ces pratiques agissent aussi sur les subjectivités et le vécu au travail de celles et ceux qui les mettent en œuvre et celles et ceux qui les vivent/subissent (parfois au détriment de leur santé) ? Par ailleurs, face à ces politiques environnementales, constate-t-on une aggravation ou une réduction des inégalités entre catégories socioprofessionnelles, entre catégories d’âges ?
Comment l’utilisation, plus ou moins intensive, de ces dispositifs participe-t-elle à une transformation du rapport au travail, à l'emploi et à l'activité productive ? Quel rôle joue, dans cette éventuelle transformation, le rapport des salariés, du management, des dirigeants, à l'environnement ? Quelle conception de « l’urgence écologique », quelle sensibilité aux questions environnementales possèdent les différentes catégories d’acteurs ? En quoi ces différents types de « conscience » influent-ils sur les questions du sens du travail ?
Modalités de soumission
Les propositions de communication (trois pages – environ 5000 signes – au maximum, bibliographie comprise) devront nous parvenir
au plus tard le
15 janvier 2025 (déposée sur la page RT 30 figurant sur le site de l'AFS et envoyée par courriel : rt30[at]free.fr). La proposition comprendra
a minima : la problématique, la méthodologie / le terrain, le cadre théorique et les principaux résultats mis en avant + un titre (même provisoire et quelques mots clés)
Mode de sélection : chaque proposition sera examinée par au moins deux lecteur·rices issu·es de notre bureau (ou de deux bureaux pour les sessions croisées), puis discutée collectivement. Les auteur·es dont la proposition sera retenue seront avisé·es au plus tard à la mi-février 2025. La suite de la procédure leur sera alors expliquée.
Par ailleurs, le CE de l'AFS rappelle que pour participer au Congrès, il faudra adhérer à l’association (AFS) et s’acquitter de droits d’inscription. Lors du précédent Congrès de 2023, l’adhésion s’élevait à 41 € pour les non-titulaires et 103€ pour les titulaires ; l’inscription au Congrès à 61€ pour les non-titulaires et 152€ pour les titulaires. Les tarifs pour le Congrès de Toulouse seront légèrement plus élevés (inflation). Les collègues non-titulaires qui ne peuvent être financé.es par leur laboratoire pourront, sur présentation d'un dossier, être exonéré.es des droits d’inscription et bénéficier d’une aide pour le transport et le logement. La procédure pour la demande d’exonération des droits d’inscription sera précisée plus tard.
De plus, l’accès au Congrès se veut le plus inclusif possible :
- Des dispositifs de lutte contre les violences sexistes et sexuelles seront mis en place.
- Si vous avez besoin de services d’accompagnement en raison d’une situation de handicap, vous pourrez le signaler dans le cas où votre communication est retenue. Le comité d’organisation mettra tout en œuvre pour essayer de répondre à vos demandes.
- Si vous avez besoin de services de crèche pendant le Congrès, vous pourrez le signaler au moment de l’inscription. Le comité local essayera de proposer un mode de garde.