RT34

Appel à communications du RT 34 "Sociologie politique"

 Congrès de l’Association Française de Sociologie « Intersections, circulations » - 4-7 Juillet 2023, Lyon AAC général du Réseau Thématique 34 « sociologie politique »   Membres du comité d’organisation : Lorenzo Barrault-Stella, Anne-Cécile Caseau, Thomas Douniès, Gabriel Montrieux, Frédéric Nicolas, Jean-Baptiste Paranthoën, Clément Petitjean, Maricel Rodriguez Blanco, Océane Sipan, Victor Violiet, Pierre-Edouard Weill. Le réseau thématique « Sociologie politique » de l’AFS regroupe une diversité de chercheur.e.s pratiquant les sciences sociales du politique, aussi bien parmi celles et ceux qui « croisent » le politique dans leurs recherches que celles et ceux qui sont spécialisé.e.s dans l’analyse des processus politiquement différenciés. Au-delà de la diversité des objets, des séquences historiques étudiées, des terrains (France et ailleurs dans le monde), des méthodes et des approches théoriques, la sociologie politique s’applique à mettre en exergue la contribution de l’ordre politique aux transformations comme à la reproduction de l’ordre social ainsi que les diverses formes d’inégalités (sociales, genrées, ethno-raciales, générationnelles, etc.) qui guident son fonctionnement. Dans le cadre du Congrès 2023 de l’AFS « Intersections, circulations », le réseau thématique de sociologie politique invite à soumettre des propositions de communication autour des axes suivants : Axe 1. Syndicalistes, champs politique et bureaucratique : circulations, intersections, et fabrique de l’action publique – Session croisée avec le RT 18 Relations professionnelles. Axe 2. Le pouvoir local au prisme des injonctions environnementales. Axe 3. L’intersectorisation des politiques sociales – Session croisée avec le RT 6 Politiques sociales, protection sociale et solidarités. Axe 4. La sociologie politique doit-elle et peut-elle contribuer à décrypter la guerre en Ukraine ? Les propositions de communication de 3 500 signes maximum devront préciser les éléments suivants : Nom, prénom du(des) auteur.e(s), Rattachements institutionnels, Courriel de contact, Sous-axe souhaité, Titre de la communication. Calendrier : 31 janvier 2023 (minuit) : réception des propositions de communication sur le site de l’AFS (https://afs-socio.fr/rt/rt34/) Mi-mars 2023 : réponse du RT34 4-7 juillet 2023 : congrès de l’AFS Pour toute information complémentaire, vous pouvez écrire aux co-responsables du RT 34: Lorenzo Barrault-Stella (lorenzo.barrault-stella@cnrs.fr), Jean-Baptiste Paranthoën (jb.parant@yahoo.fr), Maricel Rodriguez Blanco (maricel.rblanco@gmail.com).   Axe 1. Syndicalistes, champs politique et bureaucratique : circulations, intersections, et fabrique de l’action publique  - Session croisée avec le RT 18 Relations professionnelles Cette session croisée entre le RT 18 et le RT 34 s’interroge sur les relations entre les organisations syndicales, les champs politique et bureaucratique. En partant des positions et des trajectoires des acteurs·ices, l’ambition est d’appréhender sous cet angle les porosités qu’entretiennent les champs syndicaux, les champs politique et bureaucratique et les recompositions qui les traversent. Il s’agit aussi de saisir les effets de la présence (ou de l’absence) de syndicalistes sur la fabrique de l’action publique. Précisons ici que c’est une acception large des organisations syndicales qui a été retenue, allant des syndicats de salarié·es aux organisations patronales, en passant par les syndicats étudiants et agricoles. Il en va de même pour la catégorie de syndicalistes, englobant l’ensemble des acteurs·rices qui font exister les organisations syndicales : militant·es de « base », élu·es, salarié·es. Tout d’abord, les communications pourront porter sur les circulations de syndicalistes vers les champs politique et bureaucratique. Si cette question n’est pas nouvelle – on connaît le rôle joué par le syndicalisme dans les transitions opérées par les militant·es vers la sphère partisane et les cabinets ministériels jusqu’aux années 1980 – qu’en est-il aujourd’hui ? Les exemples existent mais semblent rares à l’échelle nationale pour le syndicalisme de salarié·es, comme l’illustre la militante cégétiste Rachel Keke devenue députée La France Insoumise en juin 2022. Comment se recomposent les circulations entre les élites partisanes, syndicales et patronales et leurs entourages ? Les contributions s’inscrivant dans une perspective diachronique et/ou synchronique pourront s’intéresser aux trajectoires, socialisations et aux dispositions de ces transfuges. On pourrait ainsi analyser les phénomènes d’entrée en politique, sous l’angle de la socialisation politique, de la professionnalisation, des reconversions militantes et professionnelles, ou encore des multipositionnalités. En retour, les communications pourront s’interroger, d’une part, sur ce que ces circulations font aux acteurs syndicaux, à leurs pratiques, à leurs représentations du monde et du militantisme ; et, d’autre part, sur les modalités de construction de leurs carrières de professionnel·les de la représentation. Ensuite, cet axe entend cartographier la présence de syndicalistes et/ou d’ancien·nes représentant·es syndicales dans la configuration des acteurs·ices contribuant à la production et à la mise en œuvre de l’action publique, en particulier en ce qui concerne les politiques sociales, du travail, de l’emploi et organisant les relations professionnelles. Ces domaines d’action publique touchent en effet au cœur des activités syndicales, tout en participant à définir la forme des champs syndicaux et les ressources dont les syndicalistes disposent. Quelles évolutions historiques peuvent-être relevées ? Comment ces configurations d’acteurs·ices contribuent-elles (ou non ?) à orienter le contenu de ces politiques ? On peut ici penser au New Deal étatsunien dans les années 1930, aux lois Auroux dans les années 1980 ou, plus récemment, aux transformations profondes du Code du travail en 2016 et 2017. À cet égard, les travaux s’inscrivant dans la sociologie de l’action publique sont encouragés. Les propositions de communication devront s'appuyer sur des enquêtes empiriques solides, qualitatives ou quantitatives. Par ailleurs, les communications portant sur des cas étrangers et internationaux sont les bienvenues.   Axe 2. Le pouvoir local au prisme des injonctions environnementales Le pouvoir local s’est trouvé reconfiguré par un ensemble de processus (décentralisation, déconcentration, intégration européenne, etc.) et d’injonctions (à l’autonomie, à la participation, à la parité par exemple), dont l’enquête à dominante ethnographique se saisit pour comprendre les manières dont ils sont produits, circulent et se transforment. Dans cette perspective, cette session vise à interroger les reconfigurations du pouvoir local au prisme de l’environnement. Le changement climatique, et plus largement les atteintes environnementales, ne sont en effet plus un horizon lointain, mais se traduisent déjà depuis plusieurs années par un ensemble de contraintes venant impacter les styles de vie, les manières de produire et de consommer et in fine les politiques publiques et le pouvoir au niveau local. Le postulat sur lequel repose cette session est que le développement durable et la transition écologique, s’ils relèvent pour une part de politiques symboliques, ont néanmoins des effets sur le pouvoir local, tant pour la compétition électorale, que pour la fabrique de l’action publique et les mobilisations citoyennes. D’une part, les collectivités territoriales, mais également les services déconcentrés de l’État, les acteurs économiques et citoyens font l’objet d’injonctions ou d’incitations diverses afin de prendre part à la fabrique et la mise en place de politiques environnementales locales. Les projets territoriaux de neutralité carbone, de végétalisation des espaces urbains, les plans locaux de prévention des déchets ménagers et assimilés, les projets alimentaires de territoire, etc., en sont autant de traductions. Comment ces incitations environnementales recomposent ou réactivent-elles, selon les configurations sociales locales, des conflits entre acteurs ou groupes sociaux autour de représentations concurrentes des enjeux environnementaux et de leur importance ? Comment ces mêmes incitations à mener des politiques environnementales sous forme de projets de territoire recomposent-elles les modalités d’accès aux espaces de pouvoirs locaux ? Peut-on observer des appropriations socialement différenciées de ces injonctions ? D’autre part, ces politiques locales reposent en grande partie sur la capacité des acteurs locaux à enrôler de larges fractions des habitants du territoire autour de changements de pratiques et de comportements, en matière de gestion des déchets, d’alimentation, de déplacement, d’habitat, etc. C’est notamment à cette échelle locale que se traduisent et s’organisent, concrètement, des formes d’encadrement normatif autour de discours incitatifs de « sensibilisation ». Comment des acteurs citoyens ou militants locaux se positionnent-ils sur le terrain de la prescription, afin de participer à mobiliser les habitants autour des enjeux environnementaux, en entretenant des liens de « collaboration critique » avec les pouvoirs publics locaux ? Comment les formes d’encadrement symboliques sont-elles produites de manière différenciée selon les publics visés ? Comment sont-elles reçues de manières variées par les populations ciblées selon leurs positions à l’intersection des rapports sociaux de genre, de classe, de race, d’âge ou encore de handicap ? Enfin, la crise écologique tend à reconfigurer l’espace des mouvements sociaux en leur redonnant parfois une assise locale plus affirmée et en actualisant le répertoire d’action et de revendications des mouvements écologistes. La contestation des grands projets – de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes aux méga-bassines de Sainte-Soline en passant par la ligne de TGV Lyon-Turin ou encore l’opposition au projet CIGEO – donne notamment à voir comment se reconfigurent au niveau local des alliances, des coalitions en même temps que des oppositions et des conflits qui contribuent à modifier la manière dont est conquis et exercé le pouvoir à l’échelon territorial. Comment ces conflits cristallisés localement sont-ils tributaires des configurations sociales locales et participent-ils, en retour, à reconfigurer les rapports entre acteurs et groupes sociaux ? Comment ces conflits participent-ils à (re)mobiliser des acteurs locaux associatifs ou citoyens, impliqués par ailleurs dans la fabrique des politiques locales, autour de positions plus contestataires ? Comment ces conflits locaux participent-ils à redessiner les contours des contre-récits symboliques ou à l’expérimentation en pratique d’avenirs désirables ? Dans cette perspective, le RT 34 souhaite encourager les propositions de communication à fort contenu empirique qui interrogeront les manières dont le pouvoir local se reconfigure à l’aune des injonctions environnementales produites par les acteurs publics et induites par la crise écologique.   Axe 3. L’intersectorisation des politiques sociales – Session croisée avec le RT 6 Politiques sociales, protection sociale et solidarités Cette session croisée entre le RT6 et le RT34 vise à interroger les dynamiques d’intersectorisation dans le domaine des politiques sociales selon trois angles : les dynamiques intersectorielles des réformes des politiques sociales ; les confrontations et transformations des pratiques et représentations professionnelles par l’intersectorisation ; l’expérience des destinataires des politiques sociales face à cette recomposition des frontières de l’action publique. A un premier niveau, l’intersectorisation désigne des logiques de décloisonnement des périmètres d’intervention des administrations et des organisations impliquées dans l’action publique. Les réformes visant une intégration croissante des segments d’intervention répondent souvent au constat d’une insuffisance, voire d’une crise de l’action publique sectorielle. On peut pourtant se demander si la promotion d’une approche intégrée correspond à un ajustement à des problèmes de plus en plus complexes - ou du moins, construits comme tels - ou si elle obéit plutôt à des transformations des rapports de forces au sein du champ bureaucratique. Nous invitons ainsi à prendre au sérieux les justifications des reconfigurations intersectorielles, sans omettre les conditions objectives de leur mise en œuvre. En France, les politiques sociales sont particulièrement concernées par ces déplacements de frontières, en particulier depuis les années 2000. Difficilement délimitables et à la croisée de nombreux secteurs d’action publique, elles sont d’autant plus visées par l’injonction au décloisonnement qu’elles sont constamment soumises à des logiques d’évaluation exogènes, en vue de limiter les dépenses publiques. Comment analyser ces logiques et leurs effets ? Qui sont les protagonistes qui les pensent, les défendent, les réalisent ou s’y opposent ? Des sommets des institutions internationales ou des États, jusqu’aux collectivités territoriales et administrations déconcentrées, l’intersectorisation s’exerce à tous les échelons. Tandis que les collectivités locales voient leurs domaines de compétences sans cesse redéfinis, on observe des fusions d’administrations (ex. Direccte et DDCS-PP dans les DREETS), parfois au sein de nouvelles instances (ex. DIHAL), mais aussi la réaffirmation de distinctions sectorielles (DDASS devenues DDCS-PP et ARS). Que disent ces re-délimitations des frontières de l’action publique et quels arbitrages les déterminent ? L’intersectorialité de l’action publique peut également être saisie au niveau de celles et ceux qui la mettent en œuvre : les frontières sectorielles sont bien souvent aussi des frontières professionnelles, de sorte que les acteur·trices de terrain sont amené·es à s’ajuster à des manières de travailler, des normes et des contraintes parfois très différentes de celles propres à leur groupe de référence ou au cadre de travail dans lequel ils et elles évoluent. Comment la division du travail est-elle modifiée par l’intersectorisation de l’action publique ? Comment les catégories professionnelles circulent-elles d’un secteur à l’autre ? Comment des pratiques et représentations issues du secteur privé s’y diffusent-elles ? Si l’intersectorialité se traduit par des encouragements à la coopération professionnelle, on observe aussi des désaccords, des évitements, des négociations, qui traduisent la défense de territoires professionnels établis. Dès lors, quelles sont les configurations professionnelles qui résultent de l’intersectorisation ? Quels secteurs et groupes professionnels entrent concrètement en jeu ? Dans quelle mesure les rapports de force qui traversent l’action publique se répercutent-ils sur les pratiques et représentations des groupes professionnels en présence ? Ces pratiques et représentations professionnelles favorisent-elles ou non en retour les réformes organisationnelles ? Mot d’ordre de l’action publique et des politiques sociales en particulier, le travail partenarial incarne bien cette injonction à l’intersectorisation. Il se retrouve couramment dans le traitement de la pauvreté ou de la marginalité, et s’inscrit jusque dans le contenu des formations au travail social. Si ces partenariats prennent des formes diverses, ils se donnent à voir de façon emblématique dans l’essor des postes de coordination, qui suscitent aussi des interrogations : s’agit-il de nouveaux “métiers flous” ? Quel est le profil et le rapport au travail de ceux et surtout celles qui occupent ces postes ? Ce travail de coordination contribue-t-il à rallonger, ou à l’inverse à raccourcir les chaînes de décision publique sur le terrain des interactions avec les administré·es ? L’intersectorisation des politiques sociales peut être appréhendée du point de vue de leurs usager·es. Cette reconfiguration de l’action publique s’accompagne en effet de processus ambivalents : d’une part une dématérialisation de la relation administrative, à travers l’avènement d’un État-plateforme, d’autre part l’allongement des circuits de leur prise en charge, par la multiplication des guichets et protagonistes relevant d’organisations de plus en plus diversifiées. Deux axes de réflexion sont alors suggérés. Premièrement, il s’agit d’interroger l’intersectorisation à l’aune des perceptions de ceux et celles qui en font l’expérience. Quelle compréhension les publics ont-ils de la division du travail qui structure l’intervention sociale ? Si l’intersectorisation est légitimée en vertu de son efficacité dans la résolution de problèmes sociaux multidimensionnels, dans quelle mesure les destinataires des politiques sociales évaluent-ils sa pertinence quant à la prise en charge de leur situation ? Qu’est-ce que le vécu du redéploiement à l’œuvre dans les politiques sociales nous apprend sur les perceptions ordinaires des contours de l’État et de ses délimitations internes dans la France contemporaine ? Deuxièmement, il s’agit d’explorer les effets de l’intersectorisation sur les usager·es des politiques sociales. En quoi le décloisonnement des secteurs d’intervention joue-t-il sur l’accès aux prestations et services sociaux ? En quoi la navigation des usager·es entre des espaces bureaucratiques pluriels et leurs protagonistes multiples, qui charrient des définitions parfois concurrentes de leurs problèmes et leurs besoins, nécessite et forge-t-elle des dispositions et des savoir-faire spécifiques ? Dans quelle mesure l’intersectorisation des politiques sociales constitue-t-elle un facteur d’aggravation des inégalités entre usager·es, en renforçant les difficultés à faire valoir leur cas et leurs droits ou facilite-t-elle à l’inverse leur accès aux institutions ?   Axe 4. La sociologie politique doit-elle et peut-elle contribuer à décrypter la guerre en Ukraine ? Le reproche adressé à la sociologie politique de créer de la division voire de la sédition ou l’accusation plus ordinaire d’ « excuser » les déviances, délinquances et autres « radicalisations » a dans bien des cas pour corolaire  la dénégation de son pouvoir explicatif comme de « l’utilité » plus générale des sciences sociales. Celles-ci se retrouvent alors reléguées dans une position de pseudoscience, dont on blâme le jargon ou les partis pris idéologiques prétendument inhérents à l’exercice même de sa maxime durkheimienne : « expliquer le social par le social ». On remarquera d’ailleurs que les mêmes qui lui prêtent d’un côté un pouvoir démesuré sur la société, lui nient, de l’autre, toute ambition et portée scientifiques. Certaines disciplines des sciences humaines et sociales, avec lesquelles la sociologie et les sociologues dialoguent volontiers, jouissent parfois d’un statut un peu plus enviable du point de vue de leur présomption d’utilité sociale quand la sociologie, singulièrement celle qui aborde des objets débattus politiquement, demeure irrémédiablement suspecte. Dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie au début de l’année 2022, les approches et grilles de lecture géopolitiques, stratégiques et militaires sont régulièrement privilégiées, aussi bien dans les discours politiques que dans les cadrages médiatiques. D’autant que s’est mis en place en France au cours des dernières décennies, et bien qu’accusant un retard sur les war studies anglosaxones, un domaine de recherche spécifique ayant vocation à fournir un corpus d’analyses et d’outils conceptuels à même de décrypter et d’expliquer ces situations de crises d’un genre particulier. Cependant, ces approches font l'objet de controverses scientifiques qui participent à de féconds questionnements interrogeant leur positionnement et leur rapport aux sources empiriques et terrains d’étude, en particulier lorsqu'elles sont menées par des militaires ou financées par le ministère des armées ou les industries d’armement. Surtout, l’apport indéniable de ces travaux à la compréhension du militaire et de la guerre ne doit pas conduire à sous-estimer les apports des sciences sociales en général, et de la sociologie politique en particulier, pour les guerres y compris face à l’urgence de la situation et la sidération inhérente à la violence extrême de celle aujourd’hui en cours en Ukraine. Si cette session participe indéniablement de par son objet à un une sociologie de « l’actualité », elle vise aussi et surtout, par le refus de toute exceptionnalisme méthodologique, à mener une réflexion plus générale sur les apports des sciences sociales du politique pour penser les sociétés en guerre, dans la guerre, face à la guerre, à partir du cas de la guerre en Ukraine d’une part, et sur les défis théoriques et méthodologiques que les situations guerrières charrient et imposent aux chercheurs en sciences sociales d’autre part.
  1. Selon un premier axe de questionnements, cette session a ainsi vocation à accueillir tant les communications présentant des enquêtes portant sur les sociétés post-soviétiques à l’épreuve de la guerre que des travaux abordant les enjeux théoriques, méthodologiques et épistémologiques portant sur la place, le regard et les outils de la sociologie politique pour penser la guerre en Ukraine et ses effets sur les sociétés ukrainienne et russe. Elle pourra réunir des travaux portant sur les sociétés des pays limitrophes des belligérants qui accueillent des réfugiés ukrainiens ou des exilés russes par exemple. On pourra également interroger le rôle que peut jouer la sociologie politique pour penser la guerre en cours tant du point de vue de la spécificité de son approche que dans les modalités de son (non ?) dialogue avec des disciplines connexes (science politique, anthropologie, histoire, géographie, droit, etc.).
  2. Selon un second axe d’interrogations, cette session pourra également accueillir des communications portant, en retour, sur ce que fait la guerre aux sciences sociales en général, à la sociologie en particulier. Et comment elle entraine des questionnements nouveaux sur les approches, méthodes et objets. Ce d’autant plus que les terrains ukrainiens et russes, notamment, apparaissent encore plus difficile d’accès, voire inaccessibles pour partie au moins, depuis le déclenchement des hostilités le 24 février 2022. Les communications pourront également porter sur les rapports qu’entretiennent les chercheurs en sociologie politique avec les acteurs engagés sur leurs terrains d’enquête d’une part, et avec les journalistes, les médias et le grand public qui sollicitent leur « expertise » d’autre part.
Les propositions de communication préciseront les questions abordées, la démarche de recherche adoptée ainsi que les sources mobilisées. Modalités de soumission : Les propositions de communication de 3 500 signes maximum devront préciser les éléments suivants : Nom, prénom du(des) auteur.e(s) Rattachements institutionnels Courriel de contact Sous-axe souhaité Titre de la communication Calendrier : 31 janvier 2023 (minuit) : réception des propositions de communication sur le site de l’AFS (https://afs-socio.fr/rt/rt34/) Mi-mars 2023 : réponse du RT34 4-7 juillet 2023 : congrès de l’AFS  












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