Cette session croisée porte sur les intersections entre la sexualité et le travail. Les relations professionnelles peuvent être le lieu de rencontres, de pratiques et de production de la sexualité. Quel rôle joue la sexualité dans les relations professionnelles ? Quelles sont les significations attribuées à la sexualité dans un cadre prétendument public, où ce qui est
a priori privé ne devrait pas intervenir ? Comment certaines pratiques de la sexualité (marque d’affection, flirt, mariage, divorce, enfants) sont-elles accompagnées, tolérées, interdites ou encouragées ? Sur quelles justifications et sur quelles formes repose leur institutionnalisation ?
Les communications pourront porter sur l’examen de dispositifs, des règles, des textes, des chartes, règlements intérieurs, codes de bonne conduite, de bonnes manières, de conseils, de formations, etc. Par ailleurs, l’analyse sociologique du choix du partenaire au travail pourra être mise en parallèle avec l’utilisation de la sexualité pour maintenir les autorités et la hiérarchie. Quelles sont les limites de la sexualité au travail ? S’appliquent-elles indépendamment du sexe, de la sexualité, ou de la position dans les relations professionnelles ? Les recherches sur la manière dont la sexualité influence les relations de travail, aux collègues, et comment elle peut contribuer à légitimer ou à imposer une éthique professionnelle particulière sont également souhaitées.
Enfin, la sexualité peut être un vecteur de mobilisation pour plus de diversité, pour la fin des discriminations, des inégalités de salaire ou de carrière, ou autour la lutte contre les « blagues », le harcèlement ou les violences. Qui porte ces revendications ? À quelles fins ? Avec quels moyens ? Pour quels résultats ? Les recherches, ainsi que leurs auteures, portant sur les institutions de la sexualité au travail, ses usagères, la place des syndicats, associations professionnelles, ordres, organisations militantes sont les bienvenues. Enfin, les propositions sur les relations professionnelles entre travailleurs et travailleuses de la sexualité, et leur place dans les relations professionnelles sont, elles aussi, encouragées.
Les
propositions de communication devront s'appuyer sur des enquêtes empiriques solides, qualitatives ou quantitatives. Elles préciseront la démarche de recherche adoptée. L’analyse de cas étrangers ou la comparaison internationale sont les bienvenues.
Les propositions de communication devront compter environ 3 000 signes et être déposées sur le site de l'Association française de sociologie avant le
31 janvier 2023. Elles doivent impérativement indiquer le ou les axes dans lesquelles elles peuvent s’insérer.
https://afs-socio.fr/congres/lyon-2023/
Afin d’organiser la discussion scientifique, les auteurs et autrices des propositions acceptées devront envoyer une version détaillée de leur contribution (30 000 à 50 000 signes tout inclus) avant le
2 juin 2023.