RT15

AAC Congrès de Lyon 2023 - RT15 et RT21 : Entre contestation et institutionnalisation : comment les nouvelles générations transforment les espaces de mobilisation par leur circulation militante ?

Régulièrement appréhendés sous forme d’opposition entre espace contestataire d’un côté et pouvoir décisionnel de l’autre, les mouvements engagés par les nouvelles générations sur différents terrains de lutte (climat, justice sociale, discriminations, violences policières, etc.) donnent pourtant à voir des circulations et des articulations nouvelles entre ces deux polarités. Cette session se propose d’interroger la manière dont les nouvelles générations, par le caractère labile et souple de leur engagement, peuvent être amenées à redessiner les frontières entre engagement protestataire d’un côté et formes institutionnelles de la participation de l’autre. Comment aussi les politiques publiques peuvent contribuer à brouiller certaines frontières en invitant à la table de discussions (plus que de négociations) de nouveaux types d’acteurs issus de la société civile extérieurs aux syndicats et aux partis politiques traditionnels dans le cadre de commissions, forums, conseils, avec l'objectif d'accroitre la présence de délégations de jeunes engagés et de soutenir leur participation aux discussions. Cette réflexion autour des engagements se propose d’aborder la question des espaces de mobilisation et des répertoires d’action à partir de deux entrées : des jeunes engagé·e·s et des organisations qui les accueillent. Du point de vue des jeunes militant·e·s, les engagements actuels sont fréquemment marqués par leur caractère hybride : ils s’inscrivent dans des formes non conventionnelles de la participation politique (occupation de places, actions de désobéissance civile, etc.), tout en entretenant souvent des liens avec des cadres plus conventionnels de la décision politique, voire pour certains militant·e·s en participant aux activités de partis politiques, comme adhérent·e·s ou comme élu·e·s. L’étude de certaines carrières militantes met à jour des formes de circulation entre ces deux répertoires d’action souvent mis en opposition, alors qu’ils mériteraient peut-être d’être davantage analysés à travers les transactions auxquelles ces circulations peuvent donner lieu plutôt que dans leurs clivages supposés. Ainsi se pose la question de savoir comment les jeunes générations s’organisent. Les canaux de l’entrée dans des formes d’engagement non institutionnalisées diffèrent-ils de ceux des organisations formalisées (associations, syndicats, partis) ? Qui sont les jeunes qui circulent entre des espaces plus ou moins institutionnalisés, qu’il s’agisse des collectifs, des organisations, mais également des lieux de représentation ? Dès lors, les jeunes militant·e·s sont amené·e·s à se déplacer (plus) fréquemment dans différents espaces d’engagement : au sein de différents collectifs, entre collectifs, associations, syndicats et partis politiques, mais aussi entre des formes non conventionnelles ou plus traditionnelles de l’engagement. Ainsi, comment les diverses organisations au sein desquelles les jeunes générations s’engagent se transforment-elles ? Comment contribuent-elles à mettre en lien (ou en opposition) différentes générations traversées par des cultures de l’action militante pouvant être différentes ? Observe-t-on des formes de circulation des savoirs, des expertises et des pratiques entre ces espaces militants ? Ces circulations militantes facilitent-elles la mise en relation entre différentes causes ? Enfin, la question des carrières d’engagement des jeunes tend t-elle à s’institutionnaliser au travers de nouvelles pratiques développées par les organisations qui les accueillent (formation, reconnaissance des compétences acquises, lien avec l’insertion professionnelle) ? Plus largement, cette session thématique interroge comment l’action publique cherche à institutionnaliser (ou non) une partie des engagements et de la participation des jeunes (conseil, commission, forum, plaidoyer, etc.).   Comment envoyer votre proposition ? Directement sur le site de l'AFS, en rédigeant un court résumé de la communication et une proposition de 3000 signes maximum présentant le titre de la communication, son objet, sa méthodologie, les matériaux analysés. Selon les sessions, des textes pourront être demandés en amont pour permettre d'enrichir la discussion.












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