AAC RT33/RT48 Lille 2021: Travail, famille, Covid
L’irruption du Covid-19 dans le courant de l’année 2020 a bouleversé emploi et conditions de travail. Nous proposons de réfléchir à ces transformations sous l’angle de l’articulation travail/famille : comment l’accroissement exceptionnel du chômage et le changement des modalités de travail (le chômage partiel, le télétravail) impactent la famille ? Comment ces changements s’imposent-ils selon les milieux sociaux ? Dans quelle mesure le télétravail renouvelle-t-il les questionnements sur l’articulation travail/famille ? En outre, nous proposons de réfléchir aux pratiques du sociologue et aux frontières sous-disciplinaires : en quoi la question du télétravail impose-t-elle à la sociologie du travail une réflexion sur l’articulation entre les sphères professionnelle et familiale et à la sociologie de la famille une considération envers la question du travail professionnel ?
Nous proposons également d’interroger la manière dont des politiques récentes en la matière ont affecté la manière dont le « problème » de l’articulation des temps sociaux est formulé et pris en charge à l’échelle collective. Comment les partenaires sociaux s’emparent-ils de l’enjeu du télétravail ? Avec quels référentiels ? En quoi la mise à l’agenda journalistique du télétravail par la pandémie Covid-19 affecte-t-elle les acteurs et actrices lors des négociations professionnelles ? Dans quelle mesure les dispositifs récents sur les aidants déplacent-ils la focale du problème de l’articulation travail/famille vers la question de l’accompagnement de la dépendance ? Comment se pose la question de l’articulation travail/famille en lien avec la prise en charge d’une personne âgée dépendante ou d’un enfant en situation de handicap par exemple ?
Enfin, quels furent les changements apportés par la situation du confinement et du télétravail dans les usages sociaux du temps à l’intérieur des familles (temps conjugal, professionnel, parental, à soi, etc.) ? Comment les familles (ré)agissent-elles face aux strictes réglementations gouvernementales dues au Covid-19 et dans quelle mesure les nouvelles normes structurent-elles leur quotidien ? Comment ces éventuelles transformations se déclinent-elles socialement ? Contribuent-elles à une reconfiguration des rôles de genre au sein des familles ? Dans quelle mesure la pandémie a-t-elle conduit à une refonte des manières de penser le temps aux échelles individuelle et collective (anticipation, prévision, organisation des temps familiaux) ? Comment ces aspirations à des temps à soi, pour soi, pour les autres, pour le travail, etc. ont-elles été gérées dans le cadre du confinement ?
Les propositions de communication sont à déposer avant le 15 février 2021 sur le site de l’AFS (voir en bas de cette page)