L’environnement mobilise des savoirs d’une grande diversité, de par leurs objets, leurs pedigrees, à travers les procédés, les outillages, ou leurs terrains. L’intégration des enjeux environnementaux se poursuit dans l’activité scientifique et dans les pratiques de recherche de différentes disciplines, de leurs articulations, spécialisations comme l’agroécologie, l’éthique environnementale, l’écotoxicologie… Une des dimensions est celle de l’expertise, notamment sur les transformations environnementales, mais on peut aussi penser aux savoirs non institutionnalisés, en particulier dans les processus de changements sociaux.
L’hétérogénéité des énoncés et des qualifications des locuteurs n’est pas sans conflit et les mises en relation des connaissances sont des problématiques auxquelles les Réseaux Thématiques des sciences et des techniques en société (RT 29) et de la sociologie de l’environnement (RT 38) souhaitent collaborer dans cette session conjointe. Qu’est-ce qui caractérise les échanges et avec quelles conséquences ? Comment s’articulent les distributions des paroles ? Dans quels espaces ? Quel crédit leur est attribué ? A quoi tiennent les obstacles et les frontières rencontrés dans leur diffusion ? Quelles circulations sont à l’œuvre ?
Le questionnement s’étend de manière non exclusive aux activités scientifiques et pédagogiques qui affirment se renouveler autour des savoirs environnementaux. Leur discussion lors du prochain congrès de l’AFS invite à préciser les tenants et les aboutissants du changement sans en présumer. Une attention sera accordée à la compréhension des dynamiques environnementales par les acteurs, à leurs rapports au savoir et à la connaissance scientifique, ainsi qu’à leurs usages des énoncés et des techniques.