RT37

AAC RT37 / RT50 Lille 2021: « Médias, socialisation et formation des dispositions individuelles »

RT37 « Sociologie des médias » - RT50 « Socialisations »

Souvent mentionnés parmi les instances centrales de socialisation, les « médias » souffrent pourtant d’un relatif désintérêt en sociologie de la socialisation. Hormis quelques enquêtes de réception, souvent consacrées aux classes populaires, la socialisation « par les médias » et la socialisation « aux médias » restent des dimensions rarement étudiées pour elles-mêmes. Cette session croisée invite à ne pas inférer la socialisation d’analyses de contenus, et d’aller au-delà des schèmes inscrits dans les contenus médiatiques. Les communications proposées devront insister sur la dimension socialisatrice des « médias » et la manière dont ils contribuent à la formation et/ou à la transformation des dispositions individuelles (i.e. manières de penser, de sentir et d’agir). La plupart des recherches sur les consommations médiatiques juvéniles s’intéressent à « l’influence des médias » sur les « comportements ». Or, saisie sous cet angle, l’administration de la preuve reste relativement fragile.  Si les analyses en termes d’influence sont possibles et encore trop peu menées, il vaut la peine également de dépasser le postulat d’un face-à-face entre un individu et un contenu pour observer les pratiques en situation et les contextes d’usage des médias. Il convient en outre de rompre à la fois avec une vision homogénéisante des publics, et avec une vision monolithique des « médias » (en évitant d’utiliser des catégories aussi abstraites que « les écrans »). La sélection des communications valorisera par conséquent la production de matériaux empiriques permettant d’éclairer les conditions sociales de réception des produits médiatiques. Construire l’objet – et le regard – de manière à considérer les « médias » comme agents de socialisation nécessite de ne pas les isoler des autres instances de socialisation et de les penser relationnellement. Ainsi, la consommation des médias est en partie déterminée par la socialisation familiale, ne serait-ce que par l’exposition sélective à laquelle contribuent les parents. C’est le cas, par exemple, de la télévision, qui donne lieu à des pratiques éducatives socialement différenciées selon les classes et les fractions de classes considérées. Certaines consommations médiatiques échappent pourtant au regard parental, et les usages contemporains des écrans individuels pourront être interrogés. Les communications devront donc s’appuyer sur des études précises qui saisissent la socialisation au concret, fût-elle saisie a posteriori par une exploitation secondaire des données empiriques visant à saisir l’objet « médias » et les appropriations différenciées du côté des publics. Une attention particulière devra être portée aux cadres de socialisation et, autant que faire se peut, aux effets (distinguant le court du moyen terme). Cette session fournira en outre l’occasion de mettre à l’épreuve empirique les « grands modèles » de la réception des contenus médiatiques mais, aussi, de poser des questions d’ordre méthodologique sur les manières de faire de la recherche pour rendre compte de ces processus.

Envoi des propositions de communications

Les propositions de communication, d’une taille maximale de 2 500 signes (espaces compris), devront mentionner les informations suivantes :
  •  Nom et prénom du/des auteur∙e·s
  •  Adresse(s) électronique(s)
  •  Fonction(s)
  •  Discipline(s)
  •  Institution(s) de rattachement
  •  Le cas échéant, session croisée dans laquelle s’inscrit la proposition
Les propositions de communication sont à déposer avant le 30 janvier 2021 sur le site de l’AFS (voir en bas de cette page)   La décision du comité d'organisation sera communiquée aux auteur∙e·s  mi-mars.












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