RT29
AAC RT26 / RT29 Lille 2021 : Les réseaux scientifiques
En sociologie des sciences, les réseaux sont au cœur de la réflexion sur la manière dont les collectifs de travail scientifiques se déploient par-delà les appartenances et les frontières organisationnelles et institutionnelles Plusieurs notions (notamment, collège invisible, cercle social, communauté épistémique, communauté de pratiques) ont été proposées pour caractériser des modalités d’organisation en réseaux de la science et pour questionner leurs effets sur la production de connaissances.
Cette session conjointe entre le RT26 et le RT29 inter-RT propose d’accueillir des contributions qui mobilisent la notion de réseau pour étudier mieux comprendre différentes facettes de l'activité scientifique : réponse à des appels d’offre, récolte et analyse de données, publications, gestion d’infrastructures et équipements de recherche, partage de données en ligne, communication via les réseaux sociaux, etc. Elles pourront étudier leur déploiement à plusieurs échelles : mobilisation d’un capital social dans l’avancement d’une carrière universitaire individuelle, travail relationnel pour entretenir un réseau personnel, réseaux de collaboration à l’échelle locale, nationale ou internationale.
Les contributions pourront s’appuyer sur un panel large de méthodes, qualitatives et quantitatives, et proposer aussi un questionnement méthodologique. Par exemple, il est devenu classique d’étudier les réseaux de coopération scientifiques par le biais d’analyses bibliométriques. Mais comment la bibliométrie s’articule-t-elle avec des méthodes qualitatives ? Autre question possible, quelles sont les méthodes qui permettent d’appréhender l’importance que prennent les réseaux socionumériques dans le travail relationnel des chercheurs, dans la diffusion des travaux scientifiques et dans la promotion d’une science ouverte ?
Enfin, une attention particulière sera portée à la réflexion autour du thème du congrès. Les propositions sont invitées à questionner les changements en cours dans la recherche que l’étude des réseaux scientifiques permet de caractériser (par exemple, équilibres entre recherche fondamentale vs. appliquée, internationalisation de la science, montée en puissance d’une “Science 2.0”).
