RT34

AAC RT 34 Lille 2021

Dans le cadre du Congrès 2021 de l’AFS « Changer ? », le réseau thématique de sociologie politique invite à soumettre des propositions de communication autour des axes suivants :
  • Action publique et classes supérieures
  • Transition(s) (agro)écologiques
  • La cause des femmes et ses changements
  • Les sciences sociales à l’heure du 2.0 : outils, usages et enjeux de la diffusion de la recherche
  • Changements urbains, changements électoraux ? (Session croisée RT34-RT9)
  • Quels changements dans le monde associatif au prisme des « crises migratoires » ? (Session croisée RT34-RT35).
Les propositions de communication (entre 2500 et 4000 signes, espaces et bibliographie comprises) sont à déposer avant le 30 janvier 2021 sur le site de l’AFS (voir en bas de cette page)

Le texte devra comporter : nom, prénom, fonction et institution(s) de rattachement ; le titre de la communication ; l'axe de l'appel à communication dans lequel votre proposition s'inscrit.

Les réponses seront communiquées le 15 mars 2021. Le texte de la communication devra être envoyé avant le 20 juin 2021.

Le bureau du RT 34 encourage plus largement les personnes intéressées par ses activités et désireuses de s’investir dans le réseau de sociologie politique de l’AFS, à participer à l’assemblée générale du réseau qui se tiendra au cours du congrès.

Pour toute information complémentaire, vous pouvez écrire aux co-responsables du RT 34: Lorenzo Barrault-Stella (lorenzo.barrault-stella@cnrs.fr), Aïcha Bourad (aichabourad@gmail.com), Maricel Rodriguez Blanco (maricel.rblanco@gmail.com).

 

1/ Changement, action publique et classes supérieures

Responsables : Thomas Douniès (thomas.dounies@gmail.com), Kevin Geay (kevin.geay@gmail.com).

Cette session interroge les relations entre action publique et classes supérieures, dans l'objectif de contribuer à un croisement entre sociologie des classes sociales et sociologie de l'action publique qui s'est jusqu’alors prioritairement développé autour des classes populaires. D'un côté, en effet, les travaux sur les rapports à l’État et à l'action publique se sont relativement peu intéressés aux classes supérieures. On ne sait que peu de choses du rapport bourgeois à l’action publique, ou plutôt, la comparaison avec les autres groupes sociaux conduit à répéter les mêmes constats : l’accommodement, la familiarité, l’usage stratégique. Mais outre que les représentations et les pratiques en question restent peu connues empiriquement, on peut s'interroger sur l’hétérogénéité des rapports bourgeois à l’action publique. D'un autre côté, les travaux sur le changement social s’intéressent peu aux classes supérieures. En la matière, on cherche plutôt à montrer la reproduction, l’immuabilité, la conservation. Or, dans les divers rapports sociaux comme dans leurs relations aux institutions d’État et à leur action, les classes supérieures bougent, s’adaptent…. ne serait-ce que pour que rien ne change. Cette session a ainsi pour objectif de voir en quoi les conditions sociales d'élaboration et de réception de l'action publique permettent de penser ensemble classes supérieures, politiques publiques et changement(s).

Un premier axe de réflexion vise à interroger les transformations du rapport bourgeois à l’État et à son action. En regardant dans quelle mesure l'appartenance aux classes supérieures conditionne les manières d'investir les institutions d’État et de s'approprier leurs règles et leurs attentes, peut-on identifier des variations et des évolutions dans le temps, dans l'espace, mais aussi entre différentes fractions de classe ? Comment évoluent les représentations bourgeoises de l'action publique, de sa légitimité et de ce qu'on peut en espérer ? Ou bien encore, comment évoluent les usages bourgeois de l'action publique ? Et en quoi leurs attitudes sont-elles le produit et le vecteur des processus plus généraux de transformation de l’État ?

Un second axe de réflexion porte sur les transformations de l’action publique à destination des classes supérieures. Comment évoluent les modes de catégorisation et d’instrumentation des classes supérieures ? La conception et la mise en œuvre des politiques publiques donnent-elles à voir des changements dans les façons de les envisager comme groupe social ? Révèlent-elles des évolutions dans les moyens utilisés pour gouverner leurs conduites, ou encore une forme d'anticipation-neutralisation de leur capacité de résistance et de contournement ?

2/ Transition(s) (agro)écologiques

Responsables : Gabriel Montrieux (gabriel.montrieux@gmail.com), Frédéric Nicolas (frederic.nicolas@inrae.fr), Aïcha Bourad (aicha.bourad@inrae.fr)

L’épidémie de Covid 19 en cours depuis le printemps a encore renforcé la mise en discours du changement et de l’inévitable et/ou souhaitable « monde d’après ». Au premier plan de ces enjeux de transformations se situent les questions environnementales et agricoles, liées et toutes deux aux prises avec l’enjeu crucial de la (sur)vie de l’humain. Cette section se propose d’interroger, dans une approche de sociologie politique, les questions à la fois théoriques et empiriques que soulèvent les injonctions et orientations des politiques publiques de transitions agroécologiques et environnementales, notamment pour les acteurs publics, les mouvements sociaux et les acteurs de la recherche. Si les transitions sont des appels aux changements dans la continuité, cette section souhaite interroger leurs modalités concrètes de mise en place dans les secteurs d’action publique environnementaux et agricoles.

On pourra interroger les modalités par lesquelles les politiques de transition contribuent à reconfigurer les luttes environnementales et agricoles mais aussi à imposer des problématiques, des objectifs et des moyens d’action aux organisations agricoles et environnementales ?

L'intérêt est également porté aux luttes de territoire et de juridiction auxquelles donnent lieu les transitions agricoles et environnementales. Ces transitions ont notamment pour conséquence d’enclencher des luttes pour les usages socialement et professionnellement légitimes de la « nature ». Aujourd’hui, les organisations et l’encadrement agricoles revendiquent leur droit à construire la transition écologique au moins autant que les mouvements environnementaux. À l’inverse, les mouvements environnementaux s’investissent fortement dans la transition écologique de l’agriculture. Loin de se limiter à une opposition entre secteurs d’action publique, entre groupes professionnels ou usagers radicalement opposés, ces luttes participent à la redéfinition de ces organisations, de leurs systèmes de classement, déclassement et de reclassement, et des configurations dans lesquelles elles se trouvent : elles sont de ce fait à analyser à partir des outils de la sociologie politique.

Enfin, on pourra questionner les effets pratiques et théoriques d’une approche en termes de transition qui non seulement s’oppose intellectuellement à tout changement radical, à toute « révolution », mais porte aussi en germe une vision téléologique, celle d’un cheminement « typique » et par étape vers un aboutissement. Il s’agirait d’interroger la façon dont sont mises en applications les théories de la transition vers la durabilité et de la modernisation écologique dans les politiques publiques. Quels sont en retour leurs effets sur ces théories ? Comment analyser sociologiquement ces porosités théoriques et politiques ?

Les communications attendues devront ainsi essayer de comprendre les luttes de définition et de territoire qu’entraînent les transitions environnementales et agricoles dans le champ politique et administratif, les mouvements sociaux et les groupes professionnels, ainsi que dans le champ scientifique.

3/ La cause des femmes et ses changements à l’épreuve de la sociologie politique

Responsables : Maricel Rodriguez Blanco (maricel.rblanco@gmail.com),  Clément Petitjean (Clement.Petitjean@univ-paris1.fr), Stéphanie Archat (stephaniearchat@gmail.com).

Nombreux sont les mouvements sociaux pour les droits des femmes et contre les violences faites aux femmes dans la dernière décennie qui montrent que l’on a désormais affaire à une cause mondiale. Les manifestations contre le viol en Inde en 2012, de Ni una menos en 2015 en Argentine, la Women's March aux États-Unis, la diffusion internationale à l’automne 2017 des hashtags #MeToo et #BalanceTonPorc sur les réseaux sociaux, et la circulation de la performance du collectif féministe chilien Las Tesis, ont contribué à une politisation notamment de nouvelles générations autour de la dénonciation des violences sexistes et sexuelles. Par ailleurs, à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes le 8 mars 2020 et de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes le 25 novembre, des grèves de femmes et des manifestations massives ont eu lieu dans de très nombreux pays. Si ces mouvements s’inscrivent dans la continuité de luttes féministes historiques, cette session propose d'interroger leurs éventuels changements, au prisme de deux axes.

D’abord, le changement peut être saisi à partir de questions classiques de l'étude des mouvements sociaux, tout en évitant la dichotomie du nouveau opposé à l'ancien. L’intérêt pour les conditions de possibilité des mouvements de femmes et féministes récents pourrait se décliner dans l’étude des répertoires d’action et des formes de porte-parolat. Qui sont celles et ceux qui représentent ces mouvements ? D’où viennent-elles/ils et de quelles ressources disposent-t-elles/ils ? En quoi ces mouvements ont-ils changé les dispositions et les carrières militantes ? Comment peut-on saisir la circulation transnationale des répertoires et des pratiques de porte-parolat ? Les communications s’intéressant aux trajectoires d’engagement et aux pratiques militantes, notamment numériques, seront bienvenues. Nous attendrons des interventions qu'elles cherchent à restituer le fonctionnement concret de ces mouvements.

Ensuite, les communications pourront porter sur les rapports des mouvements de femmes et féministes aux arènes politiques et médiatiques. Il s'agit ici de comprendre les phénomènes de circulation et d'appropriation qui façonnent ces mouvements militants. On pourra ainsi s'interroger sur ce que les mouvements de femmes et féministes font à l’État, mais aussi sur les effets des féminismes d'État et des processus de professionnalisation sur les mouvements et leurs revendications. Ces mouvements parviennent-ils ou non à construire de nouveaux problèmes publics et à les inscrire à l'agenda politique ? Comment et dans quelle mesure réussissent-ils à influer sur le cours de l’action publique, à produire ou contester les politiques publiques existantes ?

Les propositions de communication devront s'appuyer sur des enquêtes empiriques solides, qualitatives ou quantitatives. Par ailleurs, les approches portant sur des terrains internationaux et/ou comparatives sont les bienvenues.

4/ Les sciences sociales à l’heure du 2.0 : outils, usages et enjeux de la diffusion de la recherche (Table ronde)

Responsables : Jean-Baptiste Paranthoën (jb.parant@yahoo.fr), Mauricio Aranda (mau.aranda@gmail.com), Nicolas Simonpoli (nsimonpoli@gmail.com).

Depuis le milieu des années 2000, la communauté scientifique assiste à l’émergence de nombreux supports numériques visant à diffuser les travaux de sciences sociales (carnets hypothèses, blogs, podcasts, HAL, portail de revues, etc.). Hébergés par des plateformes payantes (Cairn, Académia, etc.) ou « libres » (Openédition, Hypothèses, HAL, etc.), administrés par des éditeurs, des enseignants-chercheurs (Politika, Carnets des RT de l’AFS, Zilsel, etc.) ou des bénévoles (Pierre Bourdieu un hommage), ces espaces se donnent pour objectif de publiciser, de monétiser et/ou de vulgariser les productions des SHS. Bien connus des acteurs de la recherche, ils sont pourtant rarement l’objet de discussions approfondies. C’est pourquoi le RT 34 propose d’organiser une table ronde consacrée à ces nouveaux canaux de la diffusion scientifique ouverte aussi bien à celles et ceux qui les administrent qu’à celles et ceux qui les étudient.

Trois axes (non exclusifs les uns des autres) pourront guider les propositions :

  • D’abord, il s’agira de cartographier la diversité des pratiques existantes en détaillant les différents supports disponibles, les modes d’organisation utilisés, les logiques de recrutement ou de régulation des contributeurs. Le tout dans une perspective monographique ou comparée.
  • Les contributions pourront ensuite questionner les ressorts économiques, politiques et professionnels de ces nouveaux supports : qu’il s'agisse de logiques externes (injonctions des financeurs, émergence de nouveaux intermédiaires que sont les plateformes, développement de l’offre de diffusion), ou internes (concurrence dans l'accès aux revues, internationalisation des réseaux de recherche, "transparence des pratiques professionnelles", etc.).
  • Enfin, ce processus de diversification interroge les transformations actuelles des activités de recherche et d'enseignement. La question de ses effets recouvre celle de la transformation du travail des enseignants-chercheurs, de la place des compétences numériques et éditoriales dans les savoir-faire professionnels ou encore de la valeur (juridique et scientifique) des contenus publiés sur ces réseaux.

Les propositions abordant ces enjeux peuvent autant porter sur le cas français que sur d’autres contextes nationaux.

5/ Changements urbains, changements électoraux ? (Session croisée RT34-RT9)

Voir appel session croisée sur la page dédiée.

Responsables : Lorenzo Barrault-Stella (lorenzo.barrault-stella@cnrs.fr), Anne-France Taiclet (taiclann@yahoo.fr), Fabien Desage (fabien.desage@univ-lille2.fr).

6/ Quels changements dans le monde associatif au prisme des « crises migratoires » ? (Session croisée RT34-RT35)

Voir appel session croisée sur la page dédiée.

Responsables : Romane Sabrié (romane.sabrie@gmail.com), Thomas Chevallier (thomas.chevallier@outlook.com), Florence Ihaddadene (flo.ihaddadene@gmail.com), Mathilde Pette (mathilde.pette@gmail.com).

 

Le bureau du RT 34 sociologie politique : Mauricio Aranda, Stéphanie Archat, Lorenzo Barrault-Stella, Aïcha Bourad, Thomas Chevallier, Annie Collovald, Fabien Desage, Thomas Douniès, Nathalie Ethuin, Camille Floderer, Caroline Frau, Kevin Geay, Christophe Le Digol, Sébastien Michon, Gabriel Montrieux, Frédéric Nicolas, Jean-Baptiste Paranthoën, Clément Petitjean, Mathilde Pette, Florent Pouponneau, Maricel Rodríguez Blanco, Romane Sabrié, Nicolas Simonpoli, Anne-France Taiclet, Pierre-Edouard Weill, Laurent Willemez.













Paiement en cours

S'il vous plaît ne pas actualiser la page ou utiliser le bouton retour