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AAC RT12 Sociologie économique congrès AFS Lyon 2023

Congrès de l’Association Française de Sociologie 2023 « Intersections, circulations » 4 - 7 juillet 2023 à Lyon APPEL À COMMUNICATIONS du RT12 – « Sociologie économique » Propositions de communication à soumettre avant le 20 janvier 2023 Les questions des intersections et circulations dans les phénomènes économiques constituent une problématique très riche, qui peut engager l’analyse sociologique dans des directions diverses. Pour les sessions du congrès 2023, le réseau propose aux contributeurs de réfléchir à cette question à partir des thématiques suivantes. Le RT accueillera également des communications hors thématique, en particulier celles portant sur des recherches fondamentales en sociologie économique.
  1. L’économie comme circulations
La  circulation de marchandises, de personnes, de capitaux, de savoirs, etc., est au cœur de l'économie. Pour autant, ce terme n’est pas au cœur de la sociologie économique, comme il peut l’être dans d’autres sous-champ des sciences sociales, en particulier les relations internationales ou la sociologie des idées. Il ne constitue pas non plus un objet central des recherches menées dans la discipline, même si les travaux publiés sur la fluidité ou la liquidité des marchés ne sont pas sans lien. Le congrès de l'AFS offre donc une opportunité de préciser ce que la sociologie économique peut apporter à la compréhension des circulations et ce que la notion de circulation apporte à l’exploration des thématiques centrales du domaine. Sans épuiser ici l’ensemble des thèmes que pourront aborder les communications qui mettront la circulation à l’épreuve de l’enquête, plusieurs questions peuvent être identifiées : Qu’apporte la notion de circulation à la compréhension des institutions du capitalisme ? Quelle place peut-elle occuper dans une sociologie des régulations de l’économie ? Dans quelle mesure une approche par les circulations est-elle heuristique pour enquêter sur les opérations d’évaluation et de valuation ? Comment le prisme des circulations conduit-il à renouveler l’étude des formes de savoirs, de croyances et d’expertises économiques ? À l’aune de ces questionnements, il sera enfin possible de prendre au sérieux la notion d'économie circulaire : Une telle économie est-elle possible ? À travers quels processus et avec quels effets ?
  1. Les activités économiques à l'intersection des mondes sociaux
La plupart des activités économiques s'établissent à l'intersection de mondes sociaux. Les marchandises sont produites, transformées, distribuées, consommées et recyclées dans des espaces hétérogènes, avec des enjeux de coordination conséquents. Le financement de l’économie, l’activité entrepreneuriale ou les politiques économiques sont également marqués par des processus qui impliquent des personnes issues de sous-espaces qui ne partagent pas les mêmes pratiques, relations, enjeux, savoirs, etc. La sociologie économique a appréhendé depuis longtemps cette question, notamment à travers des analyses de réseaux sociaux, de médiations marchandes ou de champs organisationnels. La connaissance de ces phénomènes demeure néanmoins incomplète et de nouvelles enquêtes peuvent aider à en saisir d’autres facettes. Nous identifions quelques questions qui pourront inspirer, de façon non restrictive, les communications : En quoi penser les activités économiques à l’intersection de mondes sociaux hétérogènes invite aussi à saisir leurs fragilités ? Quelles sont les dynamiques spécifiques liées au développement d’innovations à cheval entre deux secteurs économiques ? Quelles relations de pouvoir et de captation de la valeur sont générées par la maîtrise des intersections ?
  1. Ce que les approches intersectionnelles apportent à la sociologie économique  
Les activités économiques sont traversées et façonnées par de nombreux rapports de domination ou de pouvoir, qu’ils soient de classe, de sexe, de race, etc. Pour autant, la sociologie économique, dans son entreprise de dénaturalisation des faits économiques, a parfois eu tendance à délaisser l’analyse de ces différents rapports sociaux. En France ou aux Etats-Unis, quelques travaux de sociologie économique se sont néanmoins intéressés à l’imbrication des rapports de classe, de genre et de race pour comprendre la construction des inégalités économiques, des marchés du crédit ou encore de l'accès au logement. Ces perspectives méritent d’être poursuivies, et nous accueillerons des communications qui mobilisent des approches intersectionnelles (i.e. qui s’intéressent à l’articulation d’au moins deux rapports sociaux) pour penser les phénomènes économiques. Par exemple, il sera possible d’interroger la manière dont elles permettent d’analyser la construction des périmètres de la sphère économique (non-prise en compte de la richesse produite par le travail domestique) ou encore des frontières entre l’économie dite « formelle » et « informelle » (cette dernière étant souvent associée à des groupes racisés et/ou de milieu populaire). Qu’apportent ces approches à la compréhension des processus de marchandisation, et en revers, à leur contestation morale ? Les communications pourront aussi s’intéresser au rôle des régulations marchandes dans la fabrique des rapports sociaux de classe, de sexe, de race, etc. Dans quelle mesure ces régulations reflètent-elles ou participent-elles à façonner ces rapports sociaux ? Le marché peut-il constituer une source d’émancipation pour les groupes minoritaires ? En quoi les approches intersectionnelles permettent-elle d’éclairer la compréhension des processus de valorisation économique, et plus généralement les inégalités de richesse ? Enfin, les communications pourront analyser les conditions de la production et la performativité de l’expertise économique : Qui produit l’expertise et dans l’intérêt de qui ? Qui a le pouvoir d’instituer un savoir comme étant universel et neutre ?
  1. Circulations épistémiques
En France comme à l’étranger, le développement de la sociologie économique s'inscrit dans une histoire complexe de relations aux autres disciplines : les sciences économiques "orthodoxes" et l'économie politique "hétérodoxe", mais aussi l'anthropologie, l'histoire ou les sciences politiques, sans négliger d'autres champs de la sociologie, comme la sociologie du travail ou les science and technology studies (STS). Ces relations impliquent des circulations de chercheurs, de méthodes, de concepts, de débats, qui méritent d'être observées de plus près. Plusieurs questions peuvent d'ores et déjà être identifiées : Comment les cadres conceptuels et méthodologiques circulent, selon quels processus et avec quelles déformations ? Les circulations épistémiques génèrent-elles des formes d'impérialisme, des formes d'hybridation ? Quels effets ces circulations ont-elles sur les savoirs produits ? Qui sont celles et ceux qui font circuler ces savoirs, et à l’aide de quels appuis (sociaux, techniques, etc.) ? Les communications attendues pourront être de nature empirique ou être le fruit d'une réflexion plus théorique. Des contributions réflexives portant sur sa propre trajectoire de chercheur ou sur la trajectoire de son laboratoire sont également bienvenues. Les propositions de communication sont à déposer sur le site de l’AFS avant le 20 janvier 2023. Elles devront comporter les nom, prénom, institution de rattachement et adresse mail du ou des auteurs, le titre de la communication et, en moins de 5000 signes, une présentation du sujet : question traitée, méthodologie de la recherche, le cas échéant terrain étudié, résultats mis en avant, bibliographie sommaire.      
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