JEEPS Vers une « Éducation Physique de Qualité » ? Identités et singularités des approches de formation des enseignants d’Éducation Physique en Europe

JEEPS Vers une « Éducation Physique de Qualité » ? Identités et singularités des approches de formation des enseignants d’Éducation Physique en Europe

La manifestation se tiendra le 14 mars 2023, à Arras.

 

À l’horizon 2030, l’Union Européenne s’est fixée de nouveaux objectifs en matière d’éducation et de
formation (Fournier et Rakocevic 2022). Face à une jeunesse vulnérable (baisse de l’activité physique
et accroissement du surpoids et de l’obésité, ultra présence des réseaux sociaux et tendance au repli
sur soi…), accompagner les élèves vers « une Education Physique de Qualité » (Unesco, 2015) est un
enjeu prioritaire. Et entendu par « Education Physique de Qualité » une expérience d’apprentissage
planifiée, progressive et inclusive allant de la petite enfance jusqu’à la fin de l’enseignement
secondaire. Elle vise le développement d’un ensemble de compétences fondées sur des valeurs
pouvant améliorer les résultats scolaires et l’insertion sociale et professionnelle des jeunes. Elle
englobe également la santé physique, mentale et socio-émotionnelle de ces derniers. Elle constitue
ainsi le fondement d’un engagement à l’égard de l’activité physique et du sport tout au long de la vie
pour tous. Lorsque cette Education Physique de Qualité est proposée aux enfants et aux jeunes via les
leçons d’éducation physique, elle s’inscrit dans le souci d’être appropriée à leur développement afin
de les aider à acquérir les habiletés psychomotrices, la compréhension cognitive et les compétences
sociales et émotionnelles dont ils ont besoin pour mener une vie physiquement active quelles que
soient leurs caractéristiques sociales et physiques (Association for Physical Education (afPE) Health
Position Paper, 2008). Des éléments à la base des sept principes éthiques qui orientent la position de
l’Association des Enseignants d’Education Physique et Sportive (AEEPS) sur l’EPS1.
Quelles sont, dans cette perspective, les stratégies mises en oeuvre dans les formations initiales des
enseignants d’Education Physique (EP) de pays européens engagés en direction de cette ambition
éducative ? Quel est le curriculum de formation qui y est sélectionné et transmis ? Et quelle conception
de « l’Education Physique de Qualité » (EPQ) y est développée ?
De récentes études ont par exemple montré l’influence du milieu scolaire à favoriser l’activité
physique (AP) chez les jeunes de 5 à 17 ans en Finlande2. En Suède, si des initiatives gouvernementales
encouragent l’activité physique, l’activité physique globale des jeunes reste faible et le comportement
sédentaire élevé3. La France, quant à elle, développe des expérimentations destinées à renforcer l’AP
à l’école4 quelles que soient les caractéristiques et spécificités des élèves à l’heure de l’école inclusive.
Malgré leur contexte géographique et historique spécifique et leurs différences sociodémographiques,
ces trois pays Européens semblent faire face aux mêmes défis éducatifs : favoriser
l’AP des enfants et adolescents en proie à la sédentarité et à une faible estime de soi.
Peut-on alors comparer ces trois pays sur les curricula de formation dispensés aux futurs enseignants
d’EP ? Et comment opérer cette comparaison ?

PRÉSENTATION DE LA JOURNÉE
1 1. Pas d’exclusion, pas de discrimination des élèves ni de copier-coller des pratiques sportives de compétition au risque d’accentuer
les inégalités. 2. Pas de juxtapositions des techniques, d’APSA, de leçons, d’exercices au risque d’aseptiser les pratiques et d’en
perdre le sens. 3. Pas de rejet, ni d’ennui des élèves envers les pratiques physiques proposées au risque de générer de l’échec et
de la sédentarité. 4. Pas d’éducation motrice sans dimension artistique au risque de limiter l’ouverture à la culture des pratiques
corporelles. 5. Pas de rôles sociaux, ni d’analyse réflexive, sans action motrice conséquente au risque de dénaturer la discipline.
6. Pas de pratique sans acquisitions techniques singulières ni engagement physique au risque de fixer l’élève dans sa motricité
quotidienne. 7. Pas de choix inadaptés ni exhaustifs des objets d’enseignement au risque de limiter les progrès moteurs de l’élève.
2Rapport de la Active Healthy Kids Global Alliance (2018).
3 Journal of Physical Activity and Health, 2018, 15(Suppl 2), S413-S414.
4 Circulaire du 12-1-2022 sur les 30 minutes d’activité quotidienne.

 

 

En privilégiant une approche descriptive et comparative, la journée d’études vise à la fois à interroger
la conception de l’EP valorisée en Finlande, en Suède et en France (où la place du corps à l’Ecole est de
plus en plus au coeur des politiques éducatives) ; et à échanger à propos des approches de formation
des enseignants d’EP privilégiées dans chacun de ces trois pays.
Dans cette perspective, la JE croisera les regards et travaux d’historiens et de sociologues de l’EP
ainsi que de formateurs intervenant au sein des formations initiales des futurs enseignants d’EP, la
journée mettra en lumière les contenus prioritaires valorisés dans les programmes de formation
ainsi que les modalités de transmission de ces savoirs privilégiés. En faisant émerger des différences
mais aussi des similitudes, le « détour comparatif » invitera la corporation EPS (professionnels de l’EP,
formateurs, enseignants-chercheurs, doctorants, corps d’inspection…) à se mettre à distance de ses
propres réalités nationales, à rompre avec l’ethnocentrisme (Pons, 2017), à se décentrer de ses propres
pratiques et manière de concevoir l’EP afin de mieux faire ressortir les enjeux d’une EPQ à l’aube des
stratégies développées dans le cadre de l’Education 2030 (OCDE, 2018).

COMITÉ SCIENTIFIQUE
Blondel Nicolas, MCF, Sherpas/URePSSS, Université d’Artois ; Debars Claire, UT2J Toulouse, docteure,
STAPS Montpellier ; Jelen Nathalie, MCF, Sherpas/URePSSS, Université d’Artois ; Joing-Maroye Isabelle,
MCF, URePSSS, Université de Lille ; Le Bot Gaëlle, MCF, LISEC, Université de Lorraine ; Llena Clément,
MCF, URePSSS, Université de Lille ; Cindy Louchet, MCF, Stradéos/URePSSS, Université de Lille ;
Mierzejewski Stéphan, MCF, INSPE, CIREL, Université de Lille ; Nuytens Williams, PU, Sherpas/URePSSS,
Université d’Artois ; Porrovecchio Alessandro, HDR-MCF, Sherpas/URePSSS, Université du Littoral Côte
d’Opale ; Roche Lionel, professeur assistant, UQAM (Montréal) ; Szerdahelyi Loïc, MCF, L-Vis, Université
de Lyon ; Penin Nicolas, MCF, Sherpas/URePSSS, Université d’Artois ; Pochon Sarah, MCF, Sherpas/
URePSSS, Université d’Artois.
COMITÉ D’ORGANISATION
Decorte Elise, doctorante, Univ. Artois, ULR 7369, Sherpas/URePSSS.
Delfavero Thibault, docteur, Univ. Artois, ULR 7369, Sherpas/URePSSS.
Duflos Julie, docteure, Univ. Artois, ULR 7369, Sherpas/URePSSS.
Jelen Nathalie, MCF Sociologie, Univ. Artois, ULR 7369, Sherpas/URePSSS.
Louchet Cindy, MCF , Univ. Lille, ULR 7769, Stradeos/URePSSS
Marasa Gianni, doctorant, Univ. Artois, ULR 7369, Sherpas/URePSSS.
Pochon Sarah, MCF STAPS, Univ. Artois, ULR 7369, Sherpas/URePSSS.
Polito Carla, doctorante, Univ. Artois, ULR 7369, Sherpas/URePSSS.
Rigaud Kévin, doctorant, Univ. Artois, ULR 7369, Sherpas/URePSSS.













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