Axe 3. Les environnements du handicap
La sociologie du handicap, à travers le modèle social du handicap, souligne le rôle central des environnements sociaux, dans leurs dimensions matérielles, symboliques et politiques, sur les définitions du handicap ainsi que sur les conditions de vie des personnes handicapées. La production sociale des situations de handicap, par des environnements inadaptés, fait du handicap une forme d’inégalité sociale induite par un rapport de domination, alternativement nommé comme relevant du validisme ou du capacitisme.
Dans cet axe, nous sollicitons la présentation de travaux qui abordent et interrogent la pluralité des environnements au sein desquels se façonne actuellement – ou historiquement – le handicap, que ce soit dans ses définitions, son traitement institutionnel ou dans ses manières d’être vécu. Les contributions peuvent interroger la production de ce rapport social, ainsi que ses effets, en fonction des différents environnements, en analysant la façon dont le rapport social de handicap s’articule, voire s’intrique, avec d’autres rapports sociaux (de genre, de classe, de race et d’âge) en fonction des lieux et des espaces.
Cette pluralité d’environnements recouvre l’ensemble des institutions, au sens large, comme la famille, l’école ou les mondes du travail, ainsi que les institutions d’accompagnement, ouvertes ou fermées, plus ou moins spécialisées et médicalisées, ou encore des groupes d’entraides plus ou moins formalisés. On s’intéressera ainsi aux manières dont ces environnements participent de la production sociale des situations de handicap : quelles sont les pratiques, les formes de catégorisation, ou encore les formes de normativité qui se déploient dans ces environnements ? Et comment participent-elles de la production des situations de handicap ? Certains de ces espaces portent une volonté d’inclusion. Comment ces environnements dits inclusifs permettent-ils l’atténuation des inégalités, ou au contraire participent-ils à les invisibiliser ?
Une autre forme d’environnement du handicap prend le contre-pied de certaines modalités d’accompagnement et ouvre un espace de la cause du handicap. Cet espace regroupe des formes d’engagement potentiellement différenciées qui luttent contre le validisme et le capacitisme. Il s’agit ici d’interroger la pluralité des modalités d’engagement dans la cause du handicap, ainsi que les types de normes alternatives portées et revendiquées. Quelles sont les différentes formes que prennent ces engagements ? Comment ces engagements participent-ils à redéfinir le handicap ? Et dans quelle mesure produisent-ils de nouveaux environnements du handicap ?
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