Syndicalisme et politique : troubles dans l'autonomie ?
Cette session croisée entre le RT 18 et le RT 34 s’interroge sur les mutations des champs politiques et syndicaux et sur les relations entre ces derniers, en tant qu’ils constituent un lieu privilégié de mise en forme et de mise en débat des enjeux d’environnement (matériel, social, professionnel, etc.) et d’inégalités.
Les rapports entre syndicalisme et politique semblent en effet faire l'objet d'ajustements permanents. Si le champ syndical français est engagé dans un processus d'autonomisation vis-à-vis du champ politique depuis plusieurs décennies, et tout particulièrement depuis la loi de 2008 sur la représentativité syndicale, on peut toutefois constater l'existence de contre-tendances dans la période la plus récente. Celles-ci concernent aussi bien la politisation de certains enjeux revendicatifs (égalité femmes-hommes, transition écologique, soutien aux travailleurs et travailleuses sans-papiers, etc.), que la pénétration de l'extrême droite au sein de certaines structures syndicales ou au contraire l'engagement d'organisations syndicales dans la campagne électorale du Nouveau Front Populaire. Par ailleurs, l’élection à des fonctions électives d’ancien·nes syndicalistes (Rachel Kéké élue en juin 2022 à l’Assemblée nationale ou Bérenger Cernon, élu en juillet 2024) invite à s’interroger sur les trajectoires de reconversion de ressources acquises dans la sphère syndicale vers le champ politique. Début 2024, le mouvement des agriculteur·ices qui s’est développé en France et dans d’autres pays de l’Union européenne a également placé au centre du discours médiatique et politique la question des syndicats agricoles, de leur capacité à prétendre représenter l’ensemble de la profession, et de la récupération de certains mots d’ordre par des acteurs politiques gouvernementaux ou partisans.
Cette session fait appel pour cela à des communications portant aussi bien sur des enquêtes menées en terrain syndical que sur des études de cas individuels ou des approches statistiques. De même, elle est ouverte à des terrains internationaux, qu’il s’agisse d’approches monographiques ou comparées, qui permettraient de désingulariser la situation française et de problématiser la conceptualisation en termes de champ. L’acception du syndicalisme retenue est volontairement large, regroupant syndicats de salarié·es, et organisations patronales en passant par les syndicats étudiants et agricoles.
Calendrier
Les propositions devront compter environ 3 000 signes et être déposées sur le site de l'Association française de sociologie pour le 17 janvier 2025 au plus tard.
Un retour des RT est prévu pour mi-mars 2025.
Afin d'organiser la discussion scientifique, les auteurs et autrices des propositions acceptées devront envoyer une version détaillée de leur contribution (30 000 à 50 000 signes tout inclus) avant le 8 juin 2025.
Informations pratiques
Pour participer au Congrès, il faudra adhérer à l’AFS et s’acquitter de droits d’inscription. Lors du précédent Congrès de 2023, l’adhésion s’élevait à 41€ pour les non-titulaires et 103€ pour les titulaires ; l’inscription au Congrès à 61€ pour les non-titulaires et 152€ pour les titulaires. Les tarifs pour le Congrès de Toulouse seront légèrement plus élevés (inflation). Les collègues non-titulaires qui ne peuvent être financé.es par leur laboratoire pourront, sur présentation de dossier, être exonéré.es des droits d’inscription et bénéficier d’une aide pour le transport et le logement. La procédure pour la demande d’exonération des droits d’inscription sera précisée plus tard.
L’accès au Congrès se veut le plus inclusif possible :
* Des dispositifs de lutte contre les violences sexistes et sexuelles seront mis en place.
* Si vous avez besoin de services d’accompagnement en raison d’une situation de handicap, vous pourrez le signaler dans le cas où votre communication est retenue. Le comité d’organisation mettra tout en œuvre pour essayer de répondre à vos demandes.
* Si vous avez besoin de services de crèche pendant le Congrès vous pourrez le signaler au moment de l’inscription. Le comité local essayera de proposer un mode de garde.
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