Congrès de l’Association Française de Sociologie 2025
« Environnement(s) et inégalités »
8 - 11 juillet 2025 à Toulouse
APPEL À COMMUNICATIONS Session croisée entre le RT11 (« Sociologie de la consommation et du numérique ») et le RT 12 (« Sociologie économique »)
Écologisation et effets environnementaux des flux de consommation ordinaire
Propositions de communication à soumettre avant le 17 janvier 2025
Cette session croisée entre le RT11 (sociologie de la consommation et du numérique) et le RT12 (sociologie économique) vise à explorer l'effet environnemental de la consommation ordinaire. Nous faisons référence ici aux produits de consommation courante, parfois invisibilisés dans les recherches par leur dimension routinière et familière (habillement, produits d’ameublement, produits d’entretien, produits hygiéniques, etc.). Pour autant, ces marchandises présentent un enjeu économique majeur pour les acteurs de la distribution en ligne ou hors-ligne, des marchands à l’ensemble de ses prestataires en amont ou en aval comme les services logistiques, qui déploient une série d’offres visant à automatiser, accélérer ou reconfigurer les logiques de leur consommation (drive, abonnements, etc.). Nous invitons les propositions à problématiser la question des flux de marchandises et leur dimension écologique dans une perspective dynamique et relationnelle. Cette session croisée pose d’abord la question de l'évolution des flux de marchandises et de leurs effets environnementaux. Il s’agira ici de considérer l’accélération de ces flux, leur (dé)matérialisation ou leurs effets sur l’extension des frontières de marché. Sur quels dispositifs matériels et économiques reposent-ils ? Comment s’articulent-ils à des chaînes de valorisation ou d’échange non marchand (don, troc, échange, partage, etc.) ? Quels en sont les effets sur la consommation ? Il est ici possible de proposer des approches monographiques ou biographiques de marchandises, afin de retracer leurs effets environnementaux au long des espaces sociaux, en ligne et hors ligne, et des espaces physiques qu’elles traversent. La session pose ensuite la question de l’extension de la question écologique à de nouveaux flux de marchandises. On peut penser au rôle du numérique dans l’extension de la sphère marchande à des pratiques jugées récréatives jusqu’alors, à des pratiques de maintenance et de réparation, à l’écologisation des pratiques de consommation ordinaire (fabrication de produits de beauté ou d’entretiens, réduction des déchets, recyclage, etc.) ou à l’essor des marchés de seconde main (livres, habits, etc.). Ces pratiques nouvelles de consommation ne sont pas sans générer ou intensifier des flux de marchandises préexistants faisant peser le risque de potentiels « effets rebond » (accélération des rythmes de consommation notamment). Le rôle des plateformes en ligne et des médias sociaux se pose aussi quant à la manière dont sont qualifiées les marchandises, faisant entrer de nouvelles échelles de valeurs, de nouvelles catégories ou de nouveaux standards pour en déterminer la valeur (marchande, mais aussi environnementale). Comment donc se rencontrent, se conjuguent, s’amplifient ou s’atténuent les effets environnementaux des flux de marchandise à l’heure d’une numérisation des pratiques et des équipements de consommation ? Enfin se pose la question des effets environnementaux des logistiques de consommation associées à ces flux : livraison, lockers, vélos cargos, déplacements des consommateurs, etc. L’intensification des flux de marchandises, alimentée par la numérisation des espaces de commerce, entraîne une transformation des espaces et des infrastructures urbaines et périurbaines qui invite à penser la matérialité, la spatialité, les temporalités voire les évolutions infrastructurelles qui supportent l’avènement de ces nouveaux flux de consommation. Quels sont les effets des espaces en ligne (médias numériques, plateformes, etc.) sur l’orientation des flux de marchandises et sur les environnements physiques ? Comment les sciences sociales peuvent-elles penser les effets environnementaux de l'évolution de ces modalités d'enchevêtrement entre consommation et échange ? Modalités de soumission Les propositions de communication sont à déposer sur le site de l’AFS avant le 17 janvier 2025. Elles devront comporter les nom, prénom, institution de rattachement et adresse mail du ou des auteurs, le titre de la communication, les mots clés (6 max) et, en moins de 5000 signes, une présentation du sujet : question traitée, méthodologie de la recherche, le cas échéant terrain étudié, résultats mis en avant, bibliographie sommaire. Les propositions seront anonymisées et évaluées collectivement par les organisateurs et organisatrices de la session croisée. Informations importantes concernant le congrès Pour participer au Congrès, il faudra adhérer à l’AFS et s’acquitter de droits d’inscription. Lors du précédent Congrès de 2023, l’adhésion s’élevait à 41€ pour les non-titulaires et 103€ pour les titulaires ; l’inscription au Congrès à 61€ pour les non-titulaires et 152€ pour les titulaires. Les tarifs pour le Congrès de Toulouse seront légèrement plus élevés (inflation). Les collègues non-titulaires qui ne peuvent être financé·es par leur laboratoire pourront, sur présentation de dossier, être exonéré·es des droits d’inscription et bénéficier d’une aide pour le transport et le logement. La procédure pour la demande d’exonération des droits d’inscription sera précisée plus tard. L’accès au Congrès se veut le plus inclusif possible : * Des dispositifs de lutte contre les violences sexistes et sexuelles seront mis en place. * Si vous avez besoin de services d’accompagnement en raison d’une situation de handicap, vous pourrez le signaler dans le cas où votre communication est retenue. Le comité d’organisation mettra tout en œuvre pour essayer de répondre à vos demandes. * Si vous avez besoin de services de crèche pendant le Congrès vous pourrez le signaler au moment de l’inscription. Le comité local essayera de proposer un mode de garde.