La session vise à questionner la logique des classements et déclassements des jeunes migrants par les institutions, par exemple lorsqu’elles évaluent la minorité des jeunes (et classent ou déclassent ainsi les jeunes dans la catégorie des jeunes à protéger), la situation familiale (l'isolement ou non) ou lorsqu’elles visent à établir des droits sociaux (accès au RSA, etc.) ou à la santé, lesquels varient en fonction de la situation des jeunes au regard de la migration (statut de réfugié ou non, par exemple). De la même manière, des communications pourront interroger la circulation des catégories produites par d’autres acteurs (notamment par les médias) et la manière dont elles interagissent avec l’action publique. Enfin, cette session pourrait utilement se pencher sur les usages et appropriations des classements par les jeunes : Comment se saisissent-ils de ces catégories ? Quel sens ont-elles pour eux, dans leur accès aux droits notamment ?
Cette session pourrait en outre questionner l’appartenance de ces jeunes à la « jeunesse », dans la mesure où les institutions tendent à les « adultifier », à les exclure des dispositifs à destination des «autres » jeunes (jeunes domiciliés), mais aussi la manière dont les jeunes s’identifient à la jeunesse ou se positionnent par rapport à elle. De la même façon, il pourrait être intéressant de questionner l'impact des classements qui tantôt occultent la dimension migratoire, tantôt la rendent proéminente, voire déterminante, que l'on songe par exemple au développement de dispositifs spécifiques à l'instar des approches interculturelles et autres consultations ethnopsychiatriques.