RT21

Appel à communication du RT 21 \

 Congrès AFS 2021

Université de Lille - Cité Scientifique

du 6 au 9 juillet 2021

 Appel à communication du RT 21 - Mouvements sociaux

« Changer ? »

 

Les propositions de contribution (entre 2500 et 5000 signes, espaces inclus) devront être déposées directement sur le site du RT21 (https://afs-socio.fr/rt/rt21/) avant le 15 février 2021. Pour toute information supplémentaire, écrire à mahoudeau.alex@gmail.com ou louise.bollache@gmail.com.

Nous acceptons les propositions de chercheur.euse.s à tous les niveaux de carrière, ainsi que des chercheur.euse.s indépendant.e.s.

Depuis les années 2010, les mobilisations se multiplient dans le monde. Une première "vague", amorcée par le processus révolutionnaire tunisien, touche plusieurs pays des mondes arabes à partir de 2011, en même temps que d'autres mouvements réclamant davantage de droits sociaux (ou leur préservation) en Europe et en Amérique (Indignés en Espagne, Gilets Jaunes en France, luttes sociales en Grèce, Occupy Wall Street aux Etats-Unis). Ces mobilisations visent directement les logiques de distribution et redistribution des richesses et réaffirment le facteur de la classe dans un contexte de brutalité néolibérale. Les mouvements écologistes, eux, se multiplient et se renouvellent au fur et à mesure que la matérialité de la catastrophe climatique se fait ressentir. Enfin, les mouvements féministes et antiracistes tentent, dans de nombreux contextes nationaux, de se réapproprier un récit des violences de genre et de race, tout en réclamant des changements politiques radicaux. Dans tous ces cas, la question de l'appropriation / réappropriation de l'espace apparait comme centrale.

Bien sûr, le thème du changement est indissociable des mouvements sociaux en eux-mêmes. En effet, ces derniers se veulent généralement des promoteurs ou moteurs de changement social, que ce soit par la réforme ou par des formes de radicalité, quel que soit le contenu donné à ce changement par ailleurs. Nous vous proposons à l'occasion de ce congrès de réfléchir à ces changements à travers trois axes principaux : les changements dans l'objet des mobilisations en elles-mêmes (axe 1), les changements dans la manière dont la sociologie aborde ces mouvements sociaux (axe 2), et enfin les changements méthodologiques que cela implique (axe 3). 

Axe 1 :  Du changement dans les mobilisations ?

Depuis le début des années 2010, les observateurs et observatrices des mobilisations notent une profusion à l'échelle internationale : depuis les "Printemps Arabes" jusqu'aux mouvements pour le climat animés par de (très) jeunes activistes, en passant par une nouvelle "vague" féministe qui aspire à lutter contre les violences en libérant la parole et en reprenant la rue et l'espace public numérique (#NiUnaMenos, #MeToo etc), ou une année 2019 marquée par des mouvements réclamant de manière déterminée des changements politiques radicaux aussi bien à Hong-Kong, en Algérie qu'au Chili ; les objets de curiosité sont nombreux pour les sociologues des mouvements sociaux.

Sont invitées dans ce premier axe les communications qui interrogent un éventuel changement dans les mobilisations : assiste-t-on à un renouveau des causes, à une transformation dans les modes d'action ? Ces éventuels changements sont-ils liés à l'émergence de nouvelles générations de protestataires ? C'est par exemple ce que pourrait laisser supposer le développement dans les luttes de formes d'occupation de l'espace par les protestataires (Occupy, mouvement des places, ZAD, occupations de ronds-points...) qui deviennent des lieux habités où s'expérimente, le temps de la mobilisation, la mise en pratique des formes de vie imaginées [Pruvost 2017]. On pourra également s'interroger sur le devenir des aspects les plus classiques des mouvements sociaux, en particulier la défense des travailleur.euse.s : à l'heure du déclin sans cesse annoncé des organisations syndicales, comment analyser, pour le contexte français par exemple, les grèves récentes dans le secteur des transports (hiver 2019-2020) ou celles, "improbables", des femmes de chambre de l'hôtellerie ? Le mouvement des Gilets Jaunes peut-il être analysé comme un retour en force de la question de la classe, ou celle-ci n'avait-elle simplement jamais vraiment quitté la scène ? Par ailleurs, la dimension de l'attachement au territoire, ou du moins le rôle de l'organisation spatiale de la vie sociale, semble déterminant dans nombre de mobilisations contemporaines, qu'il s'agisse de la préservation de son environnement contre une destruction annoncée ou de l'exigence d'une justice sociale qui prenne en compte les inégalités territoriales comme dans le cas des Gilets Jaunes ou des révoltes des habitant.e.s des régions rurales lors des Printemps Arabes.

La question du changement dans les mouvements sociaux implique également d'explorer les rapports entre États et mobilisations. Les Printemps Arabes ont ainsi connu pour la plupart une répression féroce, par la judiciarisation et par la force armée, qui a étouffé les possibilités de renversement des rapports de force sociaux, mais quelques années après le Hirak algérien semble réussir à peser sur la destinée du régime ; tandis que la normalisation par l'entrée dans le jeu électoral semble avoir éteint la dynamique protestataire des occupations de places en Espagne par exemple. Cependant, la réaction à la répression peut elle-même devenir objet de mobilisation, comme en témoigne en France l'élargissement des mobilisations contre les "violences policières" [Pregnolato 2017]. Longtemps marginalisées au sein des espaces militants du fait de la stigmatisation des victimes ("fellaghas" de l'époque coloniale, "lascars" et "doubles peines", "casseurs" etc.), celles-ci s'avèrent, depuis la mise en place de l'état d'urgence en 2015 et plus encore depuis les mouvements contre la loi "Travail" en 2016 et des Gilets Jaunes depuis 2018, des espaces de rencontres entre manifestant.e.s réprimé.e.s dans le cadre du maintien de l'ordre et habitant.e.s racisé.e.s des quartiers populaires. Comment rendre compte de ces rencontres politiques entre des trajectoires de répression, de ces nouvelles alliances expérimentées ?

Axe 2 : Du changement dans la sociologie des mouvements sociaux ?

Le deuxième axe que nous souhaitons travailler pour ce congrès concerne la définition même des objets de la sociologie des mouvements sociaux. Celle-ci se focalise-t-elle toujours sur les mêmes types de mobilisation ou renouvelle-t-elle ses objets à mesure que les protestataires eux et elles-mêmes bâtissent de nouvelles causes et modes d'action ? Que considère-t-on comme un mouvement social dont on peut faire la sociologie ? Le concept de mouvement social est-il d'ailleurs approprié pour saisir et expliquer n'importe quelle forme d'action collective, ou mérite-t-il d'être réinterrogé et nos cadres d'analyse, à leur tour, sont-ils en train de changer ?

Alors que les conceptualisations en termes de "nouveaux mouvements sociaux" (NMS) ont permis dans les années 1970-80 (et dans l'espace francophone) de sortir de l'hégémonie du modèle du militant ouvrier [Pudal 1989], elles ont depuis été critiquées pour avoir présenté comme nouveaux et "post-matérialistes" des mouvements qui étaient en réalité anciens et, au moins en partie, ancrés dans la critique et la transformation des conditions matérielles d'existence. On sort progressivement de ce paradigme des NMS : le féminisme, l'écologie et l'antiracisme n'ont rien de foncièrement nouveau. Plus fondamentalement, la qualification de "post-matérialiste" implique que la question de la production ne soit pas intégrée dans la critique faite par ces mouvements, ce qui est inexact : que faire des courants féministes matérialistes ou des mouvements de justice environnementale qui relient inégalités de classe et répartition des nuisances en marge de la production capitaliste ? La réappropriation partielle du récit, notamment dans le cas des femmes, des racisé.e.s, des queer et des écologies populaires démontre au contraire une forte matérialité, un très fort impact des oppressions sur les conditions matérielles d'existence. Étudier ces mouvements dans leur diversité permet de donner à voir cette matérialité et d'infléchir la hiérarchie théorique, qui reste encore à la faveur du modèle de militantisme de l'ouvrier communiste en tant que cadre notionnel principal [Siméant et Sawicki, 2009]. L'influence de ce cadre affecte également la façon dont la sociologie approche les mouvements plus informels, les organisations affinitaires, les solidarités ponctuelles. Ainsi, la délimitation de l'objet "mouvements sociaux" est au cœur de ce deuxième axe, qui interroge la capacité de la sociologie à étudier les mobilisations sans enfermer le mouvement social dans une catégorie téléologique visant un certain type de changement [Fillieule, Péchu, 1993].

Ces questions de délimitation et de labels sont très vastes : comment délimiter ce qui relève bien du mouvement social ? Comment analyser, par exemple, l'"alteractivisme" ou les mouvements de "self help" qui prônent la mise en cohérence de soi et la transformation des modes de vie plutôt que de l'ordre social (ou en complément de ce dernier) ? Y a-t-il une validité épistémologique et empirique à la distinction classique entre politique protestataire et politique institutionnelle, tant à travers la réalité de la multiplication des "listes citoyennes" que de l'existence de continuités entre mobilisations et rapports électoraux, partisans, et clientélaires [Auyero, Lapegna, Page Poma 2010] ? Le cas échéant, quelle peut être l'actualité d'un champ spécifique de l'étude des mouvements sociaux ? 

Les apports des approches post- et décoloniales modèlent également cette question, en attirant l'attention sur la parole contrainte des subalternes [Spivak 1988]. Elles complexifient l'approche des identités politiques, dans des sociétés occidentales structurées par leur histoire coloniale et migratoire [Hall 2013], comme dans des sociétés des Suds structurées par des formes de colonialisme interne [ Cusicanqui 2007]. Plus généralement, on accueillera les travaux qui pratiquent un décentrement du regard, en faisant sortir les mouvements sociaux  de leur acception classique, forgée dans le cadre des régimes politiques occidentaux, par exemple en étudiant des mouvements transnationaux ou localisés hors des espaces habituels de travail des sociologues, en somme en dé-occidentalisant le regard autour des mouvements sociaux. Le développement des approches intersectionnelles a permis de mieux appréhender les effets conjugués des différents rapports sociaux - de classe, de sexe, de race/ethnicité notamment - sur l'entrée dans la mobilisation ainsi que sur son déroulement [Falquet 2020]. 

Enfin, interroger la délimitation de l'objet "mouvements sociaux" permettra éventuellement d'aborder les mouvements "moches" [Tarrow 1994], habituellement exclus des objets d'étude de la sociologie des mouvements sociaux car situés à l'opposé du spectre politique. Peut-on considérer le développement de mouvements se revendiquant du nationalisme, de l'extrême-droite et/ou du conservatisme mais adoptant des techniques de mobilisation forgées dans les mouvements progressistes ("Manif pour tous", groupes identitaires, masculinistes, etc.) comme un changement dans le champ des mouvements sociaux, ou à sa marge ?

Par ailleurs, ce deuxième axe se veut accueillant sur la façon dont la délimitation des mouvements sociaux est affectée de façon externe par la parole politique et l'univers médiatique dominant. La question de la répression, par exemple, permet d'interroger le rôle des États dans la délimitation des contestations acceptables ou leur criminalisation, et dans ce que l'on perçoit et analyse (ou non) en tant que mouvement social : à quel point la sociologie est-elle tributaire des catégories légales, voire policières ? Peut-on, à la différence des autorités, analyser des actions collectives délibérément violentes en tant que mouvement social ? Qu'est-ce qui différencie l'émeute de l'insurrection, la radicalité de la "radicalisation", la "violence politique" [Sommier 1998] de l'entreprise terroriste ? Comment aborder, le cas échéant, ces terrains surinvestis par les experts sécuritaires et le nationalisme méthodologique [Gunning 2009] ?

Axe 3 : Du changement dans la méthodologie ?

Les changements de paradigmes théoriques à l'intérieur de la sociologie des mouvements sociaux affectent en premier lieu nos façons d'aborder le terrain et de mener nos enquêtes. Ainsi, ce troisième axe invite les contributeurs à interroger les outils même de la sociologie des mouvements sociaux. 

Le constat d'un certain "essoufflement" des grands paradigmes théoriques construits autour de la "triade" de la mobilisation des ressources, de l'école des opportunités politiques, et des approches en termes de cadrage a pu être dressé par occasion, ces modèles pouvant confiner à une certaine orthodoxie. C'est par exemple le cas des approches par cadrage, dont la tendance à l'homogénéité a été plusieurs fois soulignée par leurs concepteurs même [Benford, 1997; Snow et al., 2014]. A la recherche d'une théorie unifiée des mouvements sociaux, il conviendrait peut-être de préférer une attention aux pratiques et théories émergentes, en se demandant d'une part de quelle façon les débats touchant actuellement les sciences sociales en général trouvent leurs échos dans le domaine de la recherche sur les mouvements sociaux.

Par ailleurs, il ne faut pas négliger le fait que si la "sociologie des mouvements sociaux" a su pour partie se constituer comme un champ d'ores et déjà interdisciplinaire puisqu'en lien avec l’histoire [Tilly et Tarrow 2015] et la science politique, et dont le RT21 est l'une des institutions, l'objet n'en est pas moins travaillé par d'autres disciplines et sous d'autres angles théoriques : les approches en terme de "résistance", relevant davantage du domaine de l'anthropologie, peuvent être citées en exemple, mais des disciplines comme la psychologie par le truchement des neuro-sciences [Sommier 2010, Traïni 2010], et semble-t-il de plus en plus la géographie [Carnets de Géographes 2019] se sont emparées du sujet de façon croissante. Il en découle des travaux mettant en avant des approches qui prennent en compte les émotions, les affects et les pratiques [Jasper 1997 ; Sommier 2010 ; Traïni 2010], la dimension matérielle et spatiale des mobilisations [Ripoll 2008], etc.

Méthodologiquement, l'un des éléments les plus notables est peut-être la prévalence de l'ethnographie, qui permet notamment de répondre empiriquement aux nouvelles questions théoriques apportées par les approches féministes, autour de la définition de l'activité du mouvement social. Les analyses en termes de division du travail militant, qui ont permis de mettre en lumière la multiplicité des pratiques classées et classantes qui font "tenir" un collectif (faire à manger, discuter, simplement être là), bien au delà des tâches visibles et valorisées habituellement prises en compte par les observateurs.trices (écrire un tract, animer une réunion...) [Cohen et Dunezat, 2018], sont le mieux servies par l'approche ethnographique. Elles permettent de faire la part belle à la sociabilité, aux affects, aux tâches qui relèvent de la satisfaction des besoins quotidiens des protestataires (se nourrir, dormir, se vêtir), et à l'étude des dynamiques (notamment de pouvoir) internes aux groupes mobilisés que nous révèlent ces pratiques. L'approche ethnographique permet aussi de rendre compte des aspects spatialisés des luttes, comme par exemple dans les mouvements d'occupation de lieux qui impliquent la mise en place d'une vie collective au quotidien [Céfaï et Lafaye 2001]. Ainsi, l'observation, surtout participante, constitue une méthode privilégiée pour appréhender les mouvements sociaux [Combes et al., 2011]. De quelle manière cette méthode s'adapte-t-elle à l'étude des modes d'organisation "atypiques" (que ce soit en ligne ou via des groupes affinitaires) ? Quelle valeur a-t-elle pour saisir les évolutions sur le temps long [Pagis 2014 ; Masclet, 2015] ? Ces approches ne conduisent-elles pas au contraire à une "perte" des éléments macrosociaux qui faisaient l'intérêt d'approches en termes de structure des opportunités politiques, notamment ? Les approches ethnographiques impliquent également des positions éthiques et critiques particulières, impliquant l'acceptation de la part des chercheurs et chercheuses d'être affecté.e.s, voire un certain rapport à l'idée d'engagement [Naudier et Simonet (dir.) 2009 ; Uhel et Le Roulley (dir.) 2020]. Des travaux récents ont également pu montrer l'intérêts des dispositifs de recherche participative et "indigène"  [Auyero et Swistun, 2009]. Par ailleurs, il serait intéressant de constater l'impact dans les enquêtes des réflexions développées sur l'intersectionnalité dans l'axe 2 : comment la mettre en place méthodologiquement et pas seulement en tant que cadre théorique a posteriori ? 

Ces éléments ont également à voir avec la dimension interdisciplinaire de l'objet, et la façon dont des protocoles d'enquête différents, tant en termes de méthodes que d'engagement et de mobilisation des enquêté.e.s seront les bienvenues. Les avancées interdisciplinaires évoquées plus haut ne tiennent pas que d'un "effet de mode" autour de l'interdisciplinarité, mais aussi occasionnellement d'interventions tenant selon les situations du "braconnage" disciplinaire (ainsi que peut le laisser penser la multiplication de travaux depuis des perspectives très diverses que ne manquent pas de générer les grandes vagues de mobilisation), de remises en cause de l'existence d'un champ disciplinaire spécifique (à plus forte raison en France où, contrairement aux États-Unis, ce champ s'est largement moins autonomisé du reste de la sociologie) et de pratiques scientifiques établies de longue date mais ayant échappé à celui-ci. Que nous disent ces interventions de l'évolution de ce champ et de sa structuration ?

Par ailleurs, l'ensemble de ces éléments ne semble pas pouvoir se poser sans au moins ouvrir la porte à une analyse du champ lui-même : analyser les grandes tendances méthodologiques et théoriques nous semble nécessiter une attention particulière aux lieux et institutions concrètes dans lesquelles est réalisée l'étude des mouvements sociaux, les carrières de recherche, et les effets que celles-ci peuvent avoir dans la construction théorique de l'objet. Il peut par exemple sembler marquant que, dans le contexte d'intérêt accru pour celui-ci souligné plus haut, un nombre relativement restreint de recrutements soient menés explicitement sur ces thématiques.

Bibliographie

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Auyero, Javier, Swistun, Débora, Flammable: Environmental Suffering in an Argentine Shantytown, Oxford, Oxford University Press, 2009

Benford, Robert D, “An Insider's Critique of the Social Movement Framing Perspective”, Sociological Inquiry, vol. 67, n°4, 1997, pp. 409-430

Carnets de Géographes, « Géographie(s) des mobilisations. Explorer la dimension spatiale de l’action collective », Sous la direction de Anne-Laure Pailloux et Fabrice Ripoll, vol. 12, 2019

Céfaï, Daniel, Lafaye, Claudette, « Lieux et moments d'une mobilisation collective - Le cas d'une association de quartier », in. Daniel Céfaï et Danny Trom, Les formes de l'action collective Mobilisations dans des arènes publiques, Paris, Editions de l’EHESS, 2001, pp. 195-228

Cohen, Valérie Dunezat Xavier, Quand des chômeurs se mobilisent, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2018

Combes, Hélène, et al. « Observer les mobilisations. Retour sur les ficelles du métier de sociologue des mouvements sociaux », Politix, vol. 93, no. 1, 2011, pp. 7-27.

Cusicanqui, Silvia Rivera, « Décoloniser la sociologie et la société », Journal des anthropologues, n°110-111, 2007, pp. 249-265

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Fillieule, Olivier, Péchu, Cécile, Lutter ensemble. Les théories de l'action collective, Paris, L'Harmattan, 1993

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Le Roulley, Simon, Uhel, Matthieu (dir.), Chercheur.e.s Critiques En Terrains Critiques, Lormont, Bord de l’eau, 2020

Masclet, Camille. « Le féminisme en héritage ? Enfants de militantes de la deuxième vague », Politix, vol.  109, no. 1, 2015, pp. 45-68.

Naudier, Delphine, Simonet, Maud (dir.), Des sociologues sans qualité ?, Paris, La Découverte, 2011

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Snow, David, Benford, Robert D, McCammon, Holly J, “The emergence, development, and future of the framing perspective: 25+ years since frame alignment”, Mobilization, vol. 19, n°1, pp. 23-45

Sommier Isabelle, La violence politique et son deuil. L'après 68 en France et en Italie, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1998

Sommier, Isabelle. « Les états affectifs ou la dimension affectuelle des mouvements sociaux », in. Éric Agrikoliansky (dir.), Penser les mouvements sociaux. Conflits sociaux et contestations dans les sociétés contemporaines. La Découverte, 2010, pp. 185-202.

Spivak Gayatri Chakravort, « Can the Subaltern Speak ? », in Cary Nelson,Lawrence Grossberg (ed.), Marxism and the Interpretation of Culture, Chicago, University of Illinois Press, 1988, p.271-313

Tarrow Sydney, Power in Movement: Social Movements, Collective Action and Politics, Cambridge, Cambridge University Press, 1994

Tilly, Charles, Tarrow, Sydney, Politiques du Conflit, Paris, Presses de Sciences Po, 2015

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